25 mars 2017
Les deux Catherine illuminent Sage Femme

Mon Dieu que cela fait du bien, un très bon film français. Olivier Pouvost sigen avec son dernier film,  Sage Femme, après Violette et Séraphine une nouvelle ode aux femmes. Pas des minettes pour des jeunes actrices en mal de reconnaissance, non, deux piliers du cinéma français, chacune dans leur genre: Madame Catherine Deneuve et Catherine Frot. Au début, elles se hument, se reniflent; rien à voir entre elles sinon un père suicidé pour l’une par la faute de l’autre. Comment Claire-Catherine Frot- peut-elle accepter le retour dans sa vie après 30 ans de silence de Béatrice, la belle amante de son père qu’elle a abandonné? Il faudra une tumeur au cerveau pour la seconde, jouisseuse-« J’ai eu la vie que je voulais », « Je crois au vertus du plaisir », fragile mais si cash lorsqu’elle parle. « Tu as toujours fait plus que ton âge » dit-elle naturellement à Catherine Frot, devenu fille mère d’un beau garçon qui ressemble tant à son père et sage femme. Elle donne la vie, mais tout est triste dans la sienne; heureusement son beau voisin de potager, Olivier Gourmet-irrésistible chauffeur poids lourd (scène magique avec Deneuve au volant) qui rapporte du caviar ou du bon vin de ses voyages l’aidera tout comme la tornade blonde Deneuve. Alors à la faveur d’un vinyle de Reggiani et sa Liberté, Claire abandonnera ses haricots verts, sa carafe d’eau contre du vin, du porto avec la touchante Mylène Demongeot et découvrira l’amour avec Paul même si elle ne sait pas parler aux hommes comme s’en apercevras Béatrice, la séductrice. Le petit appartement de Mantes la Jolie- « est-ce que c’est joli au moins Mantes » demande au chauffeur de taxi Catherine qui quitte les beaux quartiers de Paris, ses bijoux, avec son vieux sac Hermès qui en a vu d’autres- deviendra le refuge de ces trois âmes libres qui ont choisi de sourire à la vie, en oubliant jamais que celle-ci doit s’arrêter un jour…

AW

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