22 décembre 2014
Ledoyen, du butternut à la langue d’oursin

 

Ledoyen Philippe Vaurès-1

Pour qui a vu le film Le grand restaurant, sorti en 1966, c’est avec le sourire aux lèvres qu’il pénétrera dans ce petit hôtel particulier datant de 1792 où  15 tables attendent de vous hypnotiser les papilles. Salon beige, orchidées blanches, porcelaine de Bernardaud, la salle de restaurant située au premier étage du Pavillon  Ledoyen a de quoi séduire, surtout avec sa vue sur le Grand Palais. Parce qu’ en ce moment, côté Concorde c’est plutôt caravanes et baraque à churros, Noël populaire oblige…Vous ne pourrez donc pas retrouver le salon où Louis de Funès martyrisait son pianiste ou son maître d’hôtel d’autant que le film a été en grande partie filmé en studio. Reste qu’avec l’arrivée de Yannick Alléno en septembre dernier, c’est le terroir et le talent qui débarque dans cette institution jusqu’à présent un peu ronronnante. A la carte, toute la gastronomie française version moderne pour un menu déjeuner à 250 euros-prévoir la sieste après- à moins que vous n’optiez pour du tout truffe. Et contrairement à Monsieur Ducasse ou Monsieur Passard, la viande est encore ici à l’honneur car « Monsieur Alléno est dans la tradition française du saucier » glisse un commis de salle; on trouve donc encore poularde, ou noisette de chevreuil en croute d’argile comme pour le menu réveillon du 31 décembre où il faut quand même compter près de 1000 euros par tête-mais rassurez vous, vin compris.

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