20 novembre 2012
Le soleil Voulzy donne !

Fidèle à sa réputation de « mec sympa au grand cœur », Laurent Voulzy ravit, enchante et ne déçoit pas. Dans le cadre de sa nouvelle tournée, débutée le 6 juin dernier à l’Opéra de Monte Carlo, le chanteur a investi hier lundi et  à nouveau ce soir le prestigieux Théâtre des Champs-Elysées avant de s’envoler pour la province à partir du 28 novembre. Après dix ans d’attente, depuis avril en 2001, Lys & Love signe le grand retour de l’artiste. Un album atypique et surprenant puisqu’il mélange univers médiévaux et…électro !

Six albums en trente cinq ans de carrière, Laurent Voulzy aime prendre son temps pour une résultat toujours impeccable. Passionné par l’Angleterre et le Moyen Age, le point de départ de cet album fut la lecture d’un poème de Charles d’Orléans En regardant vers le pays de France, que ce dernier écrivit du fond du cachot anglais où il fut emprisonné vingt cinq ans. Le chanteur décida alors d’imaginer la suite du titre. Et comme Laurent ne fait pas les choses à moitié, l’album fut enregistré au studio 2 d’Abbey Road, celui là-même ou les Beatles enregistrèrent tous leurs albums.

Quand musique rime avec générosité

    A 64 ans, et presque pas une ride, auteur d’une trentaine de chansons indémodables, de Rockollection à La fille d’avril, en passant par My Song of you ou Belle Ile en mer, rien de surprenant à ce que trois générations de mélomanes assistent au spectacle. Tandis que les quarantenaires entonnent Cœur Grenadine, se remémorant sans doute leurs premiers émois amoureux, les plus jeunes reprennent en cœur Rame ou Le pouvoir des fleurs. Les musiciens passent avec dextérité et brio d’un instrument à un autre, la harpe se mêle alors à la guitare, la batterie au violon, et  le piano à la flute. La scénographie est astucieuse, et de beaux jeux de lumière transforment le concert en véritable show. « Niveau éclairage il a fait ce qu’il fallait » peut-on entendre dans le métro à la sortie du concert. Doté d’un humour espiègle, Laurent est avant tout un artiste généreux. Généreux envers ses musiciens, généreux envers les Sirius Plan, groupe prometteur qui assura sa première partie, généreux envers son public à qui il offrit trente minutes de rappel, de sourires et de serrages de main, et enfin généreux envers les associations qui lui tiennent à cœur et pour qui il écrit des chansons avec son « frère de cœur et d’âme », Alain Souchon qui signe trois chansons de l’album. Un beau spectacle à voir ce soir et (re)voir les 17 et 18 décembre en l’Eglise Saint-Eustache.

 

Par Laura Baudier

 

Laurent Voulzy-Théâtre des Champs-Elysées, le mardi 20 novembre 2012/Eglise Saint-Eustache les 17 et 18 décembre 2012

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