11 décembre 2012
Le septième art tout feu tout flamme !

On n’a pas tous les jours vingt ans ! Créé en 1992 par Eric Lange et Serge Bromberg, le ciné-spectacle Retour de Flamme fête cette année son vingtième anniversaire, et organise jusqu’au 16 décembre une série de vingt ciné-concerts uniques autour de films rares et restaurés avec, à chaque séance, des invités surprise. L’occasion de croiser les plus grands : des Disney inédits à Dali, de John Ford à Charlie Chaplin, en passant par Lubitsch et Léo McCarey, sans oublier Méliès, et tant d’autres ! Au total plus de 200 films perdus et miraculeusement retrouvés dans des caves, greniers, et brocantes. Car n’oublions pas que contrairement aux pellicules contemporaines, les pellicules anciennes en nitrate de cellulose s’enflamment immédiatement, d’où la perte de nombreuses bobines au fil des siècles. Afin de lutter contre ces disparitions d’œuvres, Serge Bromberg crée Lobster Films en 1984, toujours avec Eric Lange, et entame un travail de restauration de grands classiques (Les Enfants du Paradis, Les Demoiselles de Rochefort…). Producteur, réalisateur (César 2010 du meilleur film documentaire pour L’enfer d’Henri-Georges Clouzot), musicien, animateur, directeur artistique, Serge Bromberg est également un maitre de cérémonie magistral ! Accompagné de son piano il parvient à nous plonger avec ravissement dans l’univers des premiers pas du cinéma.

Surprises et émotions

Confortablement installés dans la Grande salle du Balzac, en ce dimanche 9 décembre, nous voila fin prêt à assister au programme « surprise » du jour. Composé des trouvailles du moment, ou des coups de cœur de dernière minute, plus d’un tiers du programme des séances n’est jamais annoncé à l’avance. La découverte n’en est que plus délicieuse. L’occasion de découvrir le tout premier western de l’histoire du cinéma datant de 1903 accompagné en live par le talentueux Léon Rousseau guitare en main et harmonica aux lèvres, ou encore deux petits bijoux de quelques minutes chacun datant de 1910 et 1969 et intitulés respectivement La crue de la Seine et Bambi meets Godzilla (de Marv Newland). Les Tex Avery n’ont pas pris une ride ! Celui projeté date de 1946 et fait toujours autant rire les plus jeunes comme ceux ayant gardé leur âme d’enfants. L’un des autres grands moments de cette après-midi viendra de la projection de Big Business, l’un des derniers films muets de Laurel et Hardy (1929), accompagné par Philippe Peythieu et Véronique Augereau (les voix françaises d’Omer et Marge Simpson) à la machine à bruit de 1913 (la dernière existante !) et Serge Bromberg au piano. Et enfin quelle émotion pour un admirateur de Django Reinhardt de le voir jouer à l’écran (la légende disait pourtant qu’il n’avait jamais été filmé). En somme 1h30 de pur bonheur à découvrir de petites perles cinématographique. A noter que la clôture de l’événement se fera en beauté le 16 décembre en présence de Bérénice Béjo, Costa Gavras, et Michel Hazanavicius

Par Laura Baudier

Retour de Flamme, jusqu’au 16 décembre-Cinéma Le Balzac-Séances du lundi au samedi à 20h30/les dimanches à 16h
Programme : mardi 11 « programme surprise »-en présence de Thierry Frémaux/mercredi 12 « les plaisirs artificiels »-avec Patrick Brion/jeudi 13 « « femmes femmes femmes ! »-en présence d’Isabelle Giordano/vendredi 14 « en avant la musique »/samedi 15 « Les enfants d’abord »/dimanche 16 clôture

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