Le grand vide

Que ce soit sur terre ou dans l’espace, il n’est pas aisé de résister à l’attraction du vide. Sofia Copppola avec The Bling Ring et JJ Abrahams pour ce 12 ème volet de Star Trek offrent-certes dans un style très différent -tous deux cette semaine deux films insipides, avec au crédit du second au moins de ne pas se prendre au sérieux. Nous savons tous que la lecture de la presse people n’est pas le meilleur moyen de s’enrichir intellectuellement; à Los Angeles, elle fut l’occasion pour des jeunes filles écervelées de s’enrichir tout court grâce à Google Map en localisant les maisons de stars comme Paris Hilton et en allant y faire des virées avec une facilité étonnante dans les dressings. De quoi transformer le film en un clip commercial pour Vuitton, Chanel ou Louboutin – son film Marie Antoinette avait déjà des allures de pub pour les macarons Ladurée- avec cette fois, un sentiment de répétition créant très vite l’ennui, plus une superficialité difficilement supportable sur deux heures. Voilà qui est différent avec Star Trek Into Darkness qui a le mérite d’annoncer la couleur: un film de grand spectacle qui n’a pas vraiment de message à faire passer autre que divertir enfants et adultes avec des effets spéciaux réjouissants. Le contrat est à ce niveau parfaitement rempli à condition d’accepter l’indigence des dialogues et du scénario qui provoque presque l’hilarité tant il tombe dans les clichés. Sans doute les cerveaux de bons nombre d’américains abreuvés de pubs et de real TV y retrouveront leurs marques. Quant aux français, il est à espérer qu’ils ne tombent pas dans le panneau…

AW

A découvrir la bande annonce Star Trek Into Darkness (en gros en la regardant vous voyez le film)

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