8 décembre 2012
Le frisson Dark Dark Dark

C’est à guichets fermés que la Maroquinerie accueillait le groupe Dark Dark Dark ce dimanche 2 décembre, pour la première fois en France depuis la sortie de son album Who needs who. Et ce fut un concert fabuleux où l’on put entendre à la fois leurs anciens morceaux- magnifiques Daydreaming et Bright Bright Bright – ainsi que les nouveaux, dont le charme irrésistible s’est alors révélé. En effet, leur dernier album semblait une continuation logique des précédents, mais sans provoquer la même addiction, le même sentiment d’évidence à chaque titre. Toutefois, en live, son aspect dépouillé et mélancolique prend tout son sens. Ce qui paraît être un accompagnement ténu et un peu faible sur l’enregistrement studio est ici une rythmique jazzy subtile et délicate; ce qui semblait un refrain banal devient une chaude envolée envoûtante. La grâce de leur musique doit beaucoup au jeu particulier du batteur, qui, en se passant de grosse caisse, fait résonner ses fûts et ses cymbales avec finesse pour des montées en puissance implacables.

 Chansons sobres et planantes

Etonnement, ce qui est le plus réussi dans Who needs who  n’est pas le plus efficace en concert. On retiendra davantage des titres comme Hear me ou The Great Mistake où les chœurs donnent une ampleur inattendue à ces chansons sobres et planantes. Le chant de Nona Marie Invie est parfait et son look improbable lorsqu’elle se lève de son piano laisse en souvenir l’image d’une femme passionnée, habitée par ses chansons comme une ado à un karaoké… La retenue des musiciens, peu bavards et presque timides, confirme leur simplicité, un caractère qui s’accorde parfaitement avec leur musique, sans qu’ici cela ne rime avec médiocrité. Deux rappels plus tard,  on en a encore  les poils dressés sur les bras…

 

Par Romain Breton

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