30 novembre 2012
Le cirque se fait africain

Des classiques du cirque revisités, aux chorégraphies qui vous emportent sur les rythmes effrénés des djembé, de koras ou de cuivres, Cirkafrica, c’est le cirque version flamboyante et ensoleillée avec, sur la scène du Cirque Phénix, 50 artistes venus de Tanzanie, Namibie, Afrique du Sud, Congo, Guinée, Ghana et Ethiopie. En tournée d’abord en France puis en Suisse et en Belgique, cette production déborde de couleurs bien différentes de celles du cirque classique et de talents grâce à Winston Ruddle, un africain né au Zimbabwe, créateur d’une école artistique en Tanzanie qui s’est associé au fondateur du cirque Phénix en espérant mettre son cirque africain en lumière. Autant dire que le pari est réussi !

Les classiques revisités

Dès le début du spectacle qui ressemble à un concert, une pyramide géante laisse le public sans voix, chacun retenant son souffle face aux figures impressionnantes que produisent douze jeunes hommes à la joie de vivre communicative. S’en suit un étonnant contorsionniste , un joueur de diabolo, un jongleur et les sempiternels numéros d’acrobaties comiques, le personnage du clown échappant au fameux nez rouge et chaussures géantes. Idem pour les animaux, point de ménagerie ici, mais du caoutchouc…Quant aux danseurs et musiciens, recrutés à Dar es-Salaam en Tanzanie, c’est avec Touré Kunda ou Mory Kanté qu’ils enflamment la piste avec un déluge de costumes bigarrés et  l’histoire du peuple africain en toile de fond. Voilà en tous cas un spectacle qui risque de réconcilier avec le cirque et qui réchauffe en plein hiver.

Par Léa Hassid

Cirkafrika, au Cirque Phénix jusqu’au 13 janvier 2013

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