11 janvier 2012
La vie par procuration

Avec son casque sur la tête et son visage accueillant, Karine Viard apparait sur les affiches de Paris et donne furieusement envie d’aller la voir. Et d’écouter cette voix qui s’élève dans la soirée, en référence à la merveilleuse Macha Béranger qui, de sa voix délicieusement rauque, pansait jusqu’au bout de la nuit, les âmes meurtries de ses auditeurs. L’idée du scénario, c’est qu’à coté de ce talent, c’est le néant dans la vie de Mélina, laquelle veille par ailleurs comme un louve sur son anonymat. Et pour cause, abandonnée alors qu’elle était une enfant, elle est en fait limite « autiste » dans son contact avec les autres, blonde glaciale, quasi hitchcockienne qui, une fois chez elle, dort dans un placard. Lorsqu’enfin, elle apprend qui est sa mère, elle se retrouvera dans une banlieue grise au milieu de « vrais gens » dont Nicolas Duvauchelle qui tombera amoureux d’elle.

Voilà pour le pitch, comme l’on dit, avec une fois encore l’occasion de voir combien Karine Viard est douée pour « habiter » ses personnages. La félure de son personnage est cependant un peu trop « caricaturale » pour ne  pas finir de lasser en route, même si la fin du film vous laisse sur l’impression d’avoir vu un premier film où l’on s’est donné du mal, ce qui est plutôt rare et agréable…

LM

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