23 juin 2012
La terre? Un accessoire…

Trois petits jours et puis s’en vont…Rio +20 dont le nom sonne comme un médoc sorti d’un labo (vingt fois plus fort que la version initiale) est un enfant mort-né. A l’image de ceux qui ont la mauvaise idée de naitre dans les pays surpollués, quand ils ne sont pas avec des malformations ou promis à une espérance de vie digne de celle d’un nourrisson au Moyen Age. La vie a toujours été inégalitaire et même si la nature fait de beaux cadeaux comme en Angola, avec diamants et pétrole, eh bien, les pauvres y sont tout autant nombreux et exploités qu’ailleurs. Ce qui n’empêche pas Luana, sa capitale d’être la ville la plus chère du monde, si, si, bien avant Londres ou New York. Ainsi marche-t’on sur la tête avec ce qui nous mène droit dans le mur. L’ océan?  nous le vidons-55 millions de tonnes de plus qu’il y a vingt ans, grâce à des chalutiers géants qui attrapent tout ce qui bouge et ne laissent rien aux pêcheurs locaux. 30 milllions de voitures se sont également ajoutées sur la planète depuis que 130 chefs d’Etats avaient tentés de s’entendre il y a vingt ans. Et qu’entre temps, chacun a pu revenir sur sa décision de façon unilatérale, avec cette idée d’une « maison qui brûle tandis que tous regardent ailleurs » comme l’avait souligné Jacques Chirac. Chaque 24 heures, 150 espèces disparaissent, avec la moitié des espèces vivantes menacées de disparition d’ici un siècle; 6 millions de litres de polluants sont gentiment confiés aux rivières et 8 millions de détritus balancés dans la mer, avec le ventre des poissons qui commencent à ressembler à une pochette surprise. 20 ans, c’est également le temps qu’il a fallu pour que l’équivalent de L’Argentine disparaisse en forêt primaire, c’est à dire des arbres qui avaient su défier jusqu’alors les siècles. Tout cela pour avoir un salon de jardin en teck dans votre jardin ou rouler « vert » avec votre voiture, grâce à un carburant aussi bio que Poutine est démocrate. Et si les températures de ce printemps ont peu auguré d’un réchauffement climatique réel-certains doivent même l’appeler de leurs voeux-, la banquise aura disparu d’ici 2050-c’est à dire de notre vivant pour beaucoup. Il faudra alors refaire les cartes et regarder les globes terrestres de nos grands parents ou des explorateurs en se disant que nous avons nous,  hommes de rien du tout et de passage, réussi par notre inconséquence et notre égoisme, à défaire ce que Dieu ou la nature, comme vous choisissez de l’appeler,  avait fait. A part ça, ce soir y’a finale entre la France et l’Espagne.

Par Laetitia Monsacré

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