9 octobre 2018
La Superba s’est tue

 

Ses pianissimi étaient célèbres. Et son premier succès international en 1965, quand elle avait remplacé Marilyn Horne, pour une Lucrezia Borgia à New York, lui avait eu droit dans le New-York Times à un titre qui annonçait une carrière éclatante:« Callas + Tebaldi = Caballé ». Une voix en or pour un répertoire essentiellement belcantiste; des aigus filés, un timbre de miel et d’amande… Une reconnaissance après un long chemin dans l’ombre. Née en 1933 à Barcelone, , Maria de Montserrat Viviana Concepción Caballé i Folc prend des cours au prestigieux Conservatori del Liceu puis en Suisse abordera telle une ouvrière lyrique, de nombreux répertoires. Mozart, Verdi, mais aussi Borodine et Strauss, dont elle fait de Salome une de ses héroïnes fétiches. Car sa voix puissante et son souffle exceptionnel font d’elle l’interprète idéale du bel canto romantique du XIXe siècle (Rossini, Donizetti, Bellini) tandis que les années 1970 marqueronnt son apogée : Aïda, de Verdi, au Liceu ; Les Vêpres siciliennes, de Verdi, au Metropolitan ; Parisina d’Este, de Donizetti à Carnegie Hall ou encore Norma, un de ses rôles phares, aux Chorégies d’Orange en 1974. La cinquantaine avait vu le déclin de sa carrière-à l’instar de beaucoup d’autres cantatrices- mais ses disques resteront à l’image d’un Pavarotti, Montserrat Caballé étant une des rares cantatrices connue du grand public.

AW

 
 

Articles similaires