4 novembre 2012
La revanche de Tim

Lorsque Tim Burton, jeune réalisateur inconnu avait présenté à Disney où il travaillait un court métrage avec des vrais acteurs racontant l’histoire d’un petit garçon qui arrivait à ressusciter son chien, les studios avaient alors trouvé l’histoire trop « noire ». Près de trente ans plus tard, c’est Disney qui pourtant produit Frankenweenie,  film d’animation pour petits et grands où l’on retrouve tous les codes de ce génie du fantastique qui ne semble pas subir le temps. Quelle fraicheur et justesse que la sienne pour décrire cette bande de collégiens qui, sous l’impulsion d’un professeur de sciences vont se lancer dans une compétition aux résultats pour le moins hasardeux. « Il ne faut pas uniquement que la science soit dans la tête, elle doit aussi venir du coeur ». Comme lorsqu’il s’agit de ramener à la vie ce chien qui remplit tant la vie de Victor, grâce à la foudre. Et faire ainsi revivre avec des mouvements d’un réalisme inoui, cet adorable Sparky, rapiécé de toutes parts mais là, bien vivant et « pas seulement dans son coeur » comme lui disaient pour le consoler ses parents. Contrairement aux films actuels pour enfants, il n’y a pas vraiment ici de message à part souligner la bêtise ambiante, villipendée par ce professeur qui, dans une scène inspirée lance à l’assemblée des parents d’élèves combien ils sont idiots et que s’il ne peut les sauver, eux, il voudrait sauver leurs enfants.
Voilà en tous cas un beau film où les emmener pour leur offrir un pur moment de poésie, petit bijou d’humour et de fantaisie d’un artiste qui n’a jamais quitté l’enfance.

LM

 

Articles similaires