1 février 2014
La rédemption du Texan

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Les journalistes qui avaient étiqueté Mattew Mc Conaughey de plus mauvais acteur d’Hollywood, notamment à la sortie de Killer Joe, vont pouvoir faire amende honorable. Après Mud, et sa courte mais brillante performance dans Le loup de Wall street, voilà avec Dallas Buyers Club, un nouveau film qui montre combien ils ont eu la vue courte. L’acteur y est, en cow-boy touché par le sida, tout simplement époustouflant et très bien placé pour remporter un Oscar ô combien mérité. Quant au public qui se presse, depuis mercredi, dans les salles pour voir le film, il ne s’y est pas trompé et l’a élu meilleur film de la semaine. Il faut dire qu’en dehors de cette performance d’acteur qui le transforme en squelette vivant, c’est tout le combat d’un hétéro, un des premiers contaminés en 1985, pour rester en vie que l’on découvre dans ce long métrage irrésistible du Québécois Jean-Marc Vallée; sa rage de vivre qui le poussera à créer un club pour fournir des médicaments aux homosexuels aux abois. La rédemption par le mal: lui qui était un vulgaire queutard et soulard, homophobe et tricheur deviendra au contact d’un séropositif travesti, Jared Leto – impérial – un type qui donnera enfin un sens à sa vie, laquelle durera sept ans de plus que ses docteurs le prévoyaient.

Tourné en 25 jours – on peine à le croire – le film revient aussi sur le lobbying de la FDA et des labos qui à l’époque contrôlaient tous les moyens de se soigner, sans alternative possible. Instructif, jamais larmoyant, voilà une vraie réussite.

LM

 

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