21 novembre 2011
La presque belle au bois dormant


Sleeping Beauty aurait pu être un très bon film.L’idée de montrer une jeune fille ayant choisi de survivre en étant totalement désabusée face à une société où tout se vend était très séduisante.Mais quand cela passe par le sexe, il faut savoir prudence garder. L’idée? Montrer la perversité mais également la fragilité de vieux hommes fortunés qui, malades à l’idée du regard qu’on pose sur eux, « consomment »-sans pénétration, c’est ma règle, une jeune fille pré pubère préalablement endormie profondément afin qu’elle ne se rappelle de rien un fois réveillée. Mais là où ça se complique, c’est que la réalisatrice Julia Leigh, dont c’est le premier film, a choisi de montrer ce qui se passe dans cette chambre lorsque la formidable Emily Browning est soumise aux fantasmes de ces vieillards qui sitôt enlevés leurs costumes parfaitement taillés, ne sont plus que des corps livrés à la dure réalité qu’est la nudité. Les voir lécher, frapper, insulter cette ravissante endormie est alors insoutenable, au point que le film soit interdit aux moins de 16 ans. Voilà qui est vraiment dommage car l’idée de montrer comment la sexualité tarifée de luxe peut attirer certaines jeunes filles était louable, sans compter que certains dialogues, comme dans cette scène dans un bar entre l’héroïne et un client, auraient pu être écrits par les meilleurs auteurs qui soient ( si quelqu’un s’en souvient, je veux bien qu’il me les envoie…).
LM

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