9 juillet 2014
Ken Loach s’enlise dans l’histoire avec Jimmy ‘s hall

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Pour qui connait la filmographie de Ken Loach, Family Life en 1971, Raining Stones en 1993 ou encore Le vent se lève en 2003, voir un de ses films était jusqu’à présent l’assurance de prendre une claque magistrale et se sentir vibrer face aux injustices que le réalisateur anglais n’a eu de cesse de dénoncer. Avec Jimmy’hall qui revient sur l’Irlande ultra catholique des années 30, on assiste à un film qui manque malheureusement du sel auquel Loach nous avait habitués. Après l’humour de Looking for Eric ou de La part des Anges, il choisit dans ce dernier film (il parle d’ailleurs de prendre sa retraite) de montrer la privation de liberté qui frappait les hommes et femmes irlandais, entre la toute puissance des propriétaires terriens et de ceux qui exerçaient leur pouvoir au nom de Dieu, allant même en pleine messe, jusqu’à citer les noms de ceux qui s’étaient fourvoyés en allant dans ce fameux dancing remonté par Jimmy. Interprété par le très beau et excellent acteur Barry Ward, Jimmy représente ainsi la figure du progressiste et par conséquent forcement résistant, lequel de retour des Etats Unis où il a déjà dû s’exiler, sera finalement contraint à y retourner. Voilà qui n’est pas déplaisant-Loach a trop de bouteille pour cela- mais manque sa cible avec cette impression pour le spectateur de le rester, sans jamais être vraiment touché. Dommage.

AW

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