10 février 2012

 

Jean-Luc Mélenchon sait se faire désirer. Surtout auprès de la gente féminine, en grand nombre ce soir là malgré son retard. Le lieu? Un centre d’hébergement du côté des filles du Calvaire-de circonstance…. Il fallait voir comment certaines demoiselles s’étaient faites belles pour l’occasion, et accueillir le candidat à l’élection présidentielle du Front de Gauche (FDG), crédité de 8,5 %. Une poignée de main rapide, et il s’assoit auprès d’elles pour regarder un court film réalisé par les jeunes filles de l’association réclamant la contraception pour tous, des hébergements pour les femmes en détresse ou une couverture maladie universelle (CMU) simplifiée. « Il est très fort votre film »  sort-il à voix basse, la tête baissée, ne cessant de serrer ses mains l’une contre l’autre. Il est vrai que  ces jeunes femmes lui parlant d’agressions conjugales, de viols ou de ce qu’elles peuvent endurer chaque jour au travail par des blagues sexistes, l’ambiance était disons le un peu pesante…

« Ça me fait mal de voir cela » commença-t’ il en face des photographes et caméras avant de se lancer dans un discours philosophique autour de l’amour d’autrui, du bien et du mal : « comment peut-on détruire ce qu’on aime ? […] Dans la vie politique, nous ne sommes pas attentifs à cela ! ». Pour un peu, on aurait versé une larme. Puis, il revint à son programme, martelant que « la parité est possible », l’enseignement, « nous sommes tous éducables », et l’importance de l’éducation sexuelle, « tabou » à son époque, mais aussi par « le rôle des parents qui mériteraient bien parfois, un retour sur les bancs de l’école ». Pour les jeunes, il affirme son opposition au revenu de solidarité active (RSA), car « il faut pouvoir travailler dignement » bien conscient que l’on  ne peut vivre avec 400 euros par mois, sans une aide de ses parents. Pour cela, son parti propose de changer les institutions, « foutre un pied à la fourmilière » et mettre en place une nouvelle constitution. De l’énergie à revendre et la certitude que « de l’argent, il y en a partout. Il ne faut jamais se laisser bloquer par une histoire de sou. ». Sera-t-il prêt à aller jusqu’au bout ? « Ce qu’on voit là, ce n’est pas normal ! Je veux briser les règles du système d’exploitation mis en place. Titulariser les précaires ». Son slogan : « on vit plus longtemps quand on travaille moins longtemps » au risque de ne pas être vraiment compréhensible, « quand on est de gauche, on travaille moins et on augmente la paye. » Le Smic? Il le voit à 1700 euros. De quoi rallier ces dames,  devenant le premier homme, après Eva Joly et Corine Lepage à signer devant l’assistance ce pacte d’égalité, avant un « photo call « devant les photographes présents, histoire d’immortaliser la visite…

Par Jim

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