23 octobre 2018
#Je suis un(e) abruti(e)

Jean-Luc Mélenchon aura au moins réussi une chose à l’issue de la perquisition mardi dernier de son domicile et au siège de son parti, c’est avoir réussi l’exploit de nous associer, nous autres journalistes qui avons,  à l’instar de nos confrères de France info « l’air de ce qu’il est, c’est à dire un abruti »( la direction de Radio France a choisit de porter plainte samedi 20 octobre) à la justice et aux policiers! C’est rare que nous soyons dans le même camp mais la bronca monte au sein de notre « confrérie »  à l’image de celle des profs avec #Pas devagues, suite à la mise e joue par un élève d’une professeur à Créteil. Tout d’abord Médiapart, le site d’investigation d’Edwy Plenel qualifié en son temps d’« officine « par Nicolas Sarkozy s’est attaqué avec son journaliste Fabrice Arfi, après que France Info ait révélé vendredi dernier que la compagne du leader de la France insoumise, Sophia Chiriquou, directrice de Médiascop avec des émoluments pour cette dernière allant jusqu’à 15 000 euros par mois, sa société ayant perçu près de 1,2 million d’euros, soit 11 % du budget total de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. La même vilipendait dans la webtélé militante qu’elle avait créé ( et qu’elle a quitté en juillet dernier avec fracas en les assignant à payer 120 000 euros à sa société Mediascop),  le financement occulte des autres candidats…Bref, l’hôpital qui se moque de la charité. 

Trumpisation pour un superhéros?

Lorsque l’on sait que les journalistes sont une des professions parmi les plus détestées par les Français avant les publicistes et les prostitués- sic (tout ce monde là rend à son niveau pourtant service, non?- (lesquels désapprouvent cependant à 76 % la conduite vis à vis de forces de l’ordre de Jean Luc Mélanchon) on peut vérifier avec ce #Jesuis un abruti comment le mouvement de protestation des journalistes est contrecarré par le même nombre de tweets venant nous trainer dans la boue; « Il y pire qu’être mis en examen, c’est d’être journaliste » avait sailli déjà en 2013 le candidat à la Présidence en mai 2017 qui avait alors recueilli 19,58 % des voix, soit la quatrième position ; « Pourrissez les partout », le voilà donc qui appelle ses soutiens à la charge, imitant un certain Donald Trump nous qualifiant des « personnes les plus malhonnêtes au monde » et appelant à la guerre contre nous, tandis que suite à l’affaire Benalla, Emmanuel Macron soulignait que nous étions « une profession qui ne cherche plus la vérité ». Tous deux sont devenus présidents de leur pays; peu de chances que cela arrive à Jean Luc Mélenchon car on a jamais raison en attaquant la presse entière.

Comme dans toutes les professions, il y en a qui font plus ou moins bien leur métier, avec plus ou moins de complaisance comme en témoigne l’exercice consacré de l’interview du Président de la République qui ressemble pour nos confrères anglais, beaucoup plus incisifs outre Manche à « la France du XVIIème siècle »; Chez JimLepariser, on a la chance d’y échapper même si cela fait de nous des « abrutis »- ce qui actuellement est devenu synonime de bonne compagnie.

Par Laetitia Monsacré

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