5 novembre 2015
Ils ont tué Rabin, vingt ans déjà

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Il y a 20 ans, le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien et homme de paix, tombait. Comme Jaurès,  abattu par un fanatique sur la place des rois d’Israël, dans le centre de Tel Aviv. L’année d’avant il avait obtenu le prix Nobel de la paix avec Yasser Arafat, chose qui semble inconcevable aujourd’hui tant les rapports entre Israéliens et Palestiniens sont devenus sanglants.

« Assez de sang et de larmes, assez ». A la Maison blanche, aux côtés de Yasser Arafat, en 1993, c’est par ces mots qu’Yitzhak Rabin avait signé les Accords d’Oslo sous le patronnage de Bill Clinton. A l’époque, un véritable espoir transformé en vingt ans en un conflit dont plus personne n’ose imaginer l’issue, à commencer par l’actuel Premier ministre du Likoud Benyamin Netanyahou, sans doute un des pires dirigeants qu’Israel pouvait élire qui a même remis en cause l’oeuvre de Rabin par ces termes ô combien catégoriques: « On parle ces jours-ci de ce qui se serait passé si cette personne ou une autre avait subsisté, mais ce n’est pas une question pertinente. »

Car que peut faire un homme seul, même si Rabin était un visionnaire et un fin diplomate face à la peur de tout un peuple? Israël produit chaque jour un peu plus des terroristes chez les Palestiniens qui se voient privés de leur terre, de leurs droits les plus élémentaires. Et a aujourd’hui à sa tête un homme capable de refaire l’histoire. Le Premier ministre israélien a en effet déclaré que « c’était le mufti de Jérusalem de l’époque qui avait donné l’idée à Hitler d’exterminer les juifs d’Europe. » Voilà qui a du plaire aux musulmans et augure d’une suite des plus sombres. Quant à Yitzhak Rabin, paix à lui, les meilleurs tombent malheureusement les premiers. 

Par Laetitia Monsacré

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