16 janvier 2015
Houellebecq, la conversion à l’islam en cinq parties

1769263_soumission

Michel Houellebecq n’est plus sur les plateaux de TV ou à la radio: celui qui avait annoncé la semaine dernière la suspension de la promotion de son roman Soumission est, en effet comme beaucoup de personnalités cette semaine, amené à fréquenter les cimetières. Son livre qui s’arrachait encore mercredi dernier ( mais reste en tête des ventes) est ainsi une victime de plus-certes virtuelle de cette liquidation d’homme et d’attaque à la liberté d’expression. Mais alors, qu’y-t’il dans ce livre, dernier opus de celui qui est devenu incontournable depuis sa description de la misère relationnelle et accessoirement sexuelle de nos sociétés? Voilà donc qu’il s’intéresse à la politique. Assez mollement-d’aucuns y voient un détachement salvateur, d’autres une complicité avec l’extrême droite des plus dérangeantes- comme dans sa description d’une fusillade et des échauffourées place de Clichy avec des forces de l’ordre qui semblent à peine réagir dans ces semaines de campagne présidentielle entre un FN à 34 % et la Fraternité musulmane battant au premier tour le PS.

De la désespérance occidentale

Bénéficiant d’une coalition « Tout sauf le FN », voilà donc ce parti islamique (et non islamiste) qui prend le pouvoir, la Sorbonne se couvrant d’un voile et n’accueillant plus que des professeurs convertis grassement payés 10 000 euros par le Qatar-à condition de s’être convertis. Les étudiantes sont tenues au pantalon et peuvent accessoirement devenir l’une de femmes de leurs éminents enseignants qui, tout comme le « je » du livre se convertissent.

« J’ ai impression d’être un rat qui quitte le navire- mais les rats sont des mammifères  intelligents ». Ce professeur forcément désabusé, aura pourtant tenté de résister, accompagné par les écrits de son mentor absolu, l’écrivain JK Huysmans:  » Je n’aurais rien à regretter » conclue-t’il.

Loin du brouhaha médiatique et de la controverse assez stérile, le lecteur non plus, même si 21 euros pour 300 pages, c’est quasiment un livre surtaxé, tant l’écriture de Houellebecq colle à notre époque, et aujourd’hui à notre actualité.

Ne serait-ce que la description de son couple d’amis Bruno et Anne-Lise lors de leur barbecue sous la pluie, on est rassuré de retrouver sa lucidité bien qu’elle soit des plus désespérantes…

AW

 

Articles similaires