22 septembre 2012
Happy Birthday

15 ans déjà que le Gala des Etoiles existe, avec chaque année l’occasion d’un « pot pourri » où, si vous n’aimez pas une des séquences, il vous suffit d’attendre une dizaine de minutes pour voir évoluer un autre couple souvent dans un genre différent. Peu de « classique pur » cette édition à l’exception de l’incontournable pas de deux du Corsaire de Marius Petitpa dansé par Dmitri Semionov-magnifique de maitrise et de puissance et Polina Semionova, à la technique impeccable-peut être trop…-respectivement tous deux du Ballet de l’Opéra de Berlin et de l’American Ballet Theatre. Mais le meilleur de cette première partie était avec le couple Victoria Jaiani et Fabrice Calmels qui furent acclamés dans The Age of Innocence, une chorégraphie inspirée d’Edward Liang pour ces deux danseurs au physique d’athlètes, capable pour la ballerine de contorsions digne du cirque. Ainsi cela se gâta-t’il dans la seconde partie quand en en usant trop et les cheveux libres, ils firent penser  à un couple de culturistes dans une chorégraphie très moyenne de Christopher Wheeldon, rendant la poésie de la musique d’Arvo Pärt bien décalée; le public apprécia pourtant, il est vrai bien moins connaisseur qu’à l’accoutumé à en juger les applaudissements intempestifs. Ainsi, le programme avait-il prévu une démonstration de force pour Rasta Thomas, étoile aux multiples registres, mêlant acrobatie et hip hop sur Rihanna et Eminen dont les murs du TCE (Théatre des Champs Elysées) n’avaient sans doute jamais entendu la moindre note. Plus notable, sa première chorégraphie Bumble bee fut l’occasion pour lui sur la musique de Korsakov d’un solo réjouissant grâce à une maudite mouche. John Neumeier fut deux fois dansé, un premier duo sur la célèbre 5ème symphonie de Malher depuis Mort à Venise, malheureusement sans l’abandon et la passion qu’une étoile comme Aurélie Dupont aurait si bien su donner, tandis que William Forsythe permit au couple du Ballet Royal de Flandres, Aki Saito et Wim Vanlessen de conclure en beauté une soirée inégale mais pas désagréable.

LM

Le Gala des Etoiles du XXI ème siècle  au Théâtre des Champs Elysées, jusqu’au 23 septembre

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