10 janvier 2014
Grand Palais/ Depardon ou l’éloge de la couleur

PARIS : Raymond Depardon au Grand Palais

C’ est dans les galeries hautes du Grand Palais, désormais consacrées à la photo qu’après Helmut Newton, le plus français des photographes, également connu pour ses films, Raymond Depardon a trouvé des cimaises pour accueillir ses photos aux couleurs joyeuses, « métaphore de la curiosité » selon lui. De là,  une impression de proximité immédiate devant ces clichés avec cette idée que « ce sont des photos que tout le monde pourrait faire mais que personne ne fait ». Depardon a 16 ans lorsqu’ il quitte le monde rural vers lequel il n’aura de cesse de rendre hommage et monte à Paris. Il est alors photographe de presse, de quoi considérer la photo comme avant tout un » acte politique ». Ciels bas, enfants dans la misère des rues,  de Beyrouth à Glasgow, le jeune Depardon mitraille pour son agence Magnum,  photographiant les hommes et la guerre,  en donnant à imaginer avec une voiture criblée de balles plus que n’importe quel cliché sanglant. Puis,  les grands formats apparaissent avec leurs couleurs exubérantes à la faveur de ses voyages en Amérique du sud, natures mortes ou personnages, magnifiés grâce à son rollerfleix équipé d’ un grand angle. Du grand art, brut et qui marque. Et une exposition assez petite par sa taille mais dont les couleurs vous en mettent plein les yeux et la tête.

Depardon, Un moment si doux au Grand Palais jusqu’au 10 février– infos

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