26 janvier 2012
Galilée, Newton et les autres

« L’univers est écrit avec la langue des mathématiques » expliquait déjà Galilée au XVIème siècle.  Une affirmation validée avec succès  à la Fondation Cartier pour l’art contemporain où est présentée l’exposition « Mathématiques, un dépaysement soudain ».  Pour tous ceux pour lesquels les chiffres et autres formules évoquent des souvenirs douloureux de cours de mathématiques laborieux, n’ayez crainte, la Fondation a choisi d’aborder cette science avec un approche artistique propre à vous réconcilier avec cette discipline.

Le but n’est pas tant de faire des maths que de comprendre à quoi ils servent. « A tout », répond un guide de la Fondation. « Tout s’explique, grâce aux mathématiques nous pouvons comprendre le monde ». De la simple question « pourquoi un oiseau peut voler » à « la formation des rayures du zèbre » en passant par « la couleur du ciel ».

Comme Newton frappé par la chute d’une pomme – d’où son interrogation pourquoi la pomme tombe-t-elle? –  l’exposition a pour objectif-rempli- d’éveiller notre curiosité. Une salle scénographiée par le célèbre réalisateur américain David Lynch met en scène les quatre mystères du monde – la nature des lois de la physique, la Vie, le rôle du cerveau, et la structure des mathématiques. Et ce, sous la voix envoutante de la chanteuse emblématique Patti Smith,  récitant un poème dédié aux mathématiques via un haut parleur.

« La musique est une mathématique sonore, la mathématique une musique silencieuse » commentait Edouard Herriot. Pour les mathématiciens, il s’agit d’un art destiné à comprendre cet univers dont parlait Galilée. « Je me considère comme un explorateur », sourit le mathématicien anglais, Michael Atiyat dans le film réalisé par Raymond Depardon,  projeté à la Fondation.  Comme lui, d’autres amoureux des mathématiques reviennent sur leur rapport à cette science. Entre passion et curiosité, ils se considèrent comme des artistes jouant avec les chiffres comme un peintre le fait avec son pinceau.

De Descartes à Aristote en passant par Newton, on repense à ces mathématiciens qui ont voulu résoudre les mystères de la vie. Un peu comme Alice au Pays des Merveilles qui découvre dans le livre de Lewis Caroll, 36 choses insoupçonnées, l’exposition de la Fondation nous laisse pensif sur des milliers de questions à venir.

Par Sarah Vernhes

Exposition « Mathématiques : un dépaysement soudain » à la Fondation Cartier pour l’art contemporain jusqu’au 18 mars 2012.

Articles similaires