4 octobre 2012
François et Peugeot

Le président normal a peur. Comment expliquer autrement que sa visite sur le mondial de l’Automobile ait obligé tous les visiteurs VIP et journalistes, pour ce vendredi pas encore accessible au grand public, à accéder au salon en faisant quasiment un détour de 1 km? Grilles fermées, c’était un véritable parcours du combattant pour qui n’avait pas son badge « embedded » remis par le service de presse de l’Elysée et cette fois zéro occasion de pouvoir lui serrer la main, de peur qu’elle soit caleuse et pleine de rancoeur comme celles des ouvriers Peugeot d’Aulnay sous Bois.
« Le président François Hollande s’est engagé vendredi, lors d’une visite au Salon de l’automobile, à soutenir le secteur, soulignant que cela ne dépendait « pas simplement du coût du travail » mais de « tout ce qui peut soutenir l’innovation et le dialogue social ».Voilà au final la dépêche lénifiante qui a été diffusée par l’AFP à tous les médias, genre « Dormez bien les petits », avec des jolies images de François à côté de Philippe Varin, PDG de Peugeot (et sur un siège éjectable depuis juin) en train d’admirer des moteurs. Annoncée sur le site de l’Elysée où vous pouvez consulter son agenda, il est en tous cas à parier que François Hollande a fait ce jour-là la visite de tous les dangers.

Futurs très pauvres, anciens très riches

Avec la fin de la production automobile à Aulnay, qui fabrique actuellement la Citroën C3 et emploie environ 3.000 salariés en CDI, le premier constructeur automobile français a provoqué un choc politique et social dans l’Hexagone, où la dernière fermeture d’une usine automobile remonte à 1992 avec celle de Renault à Boulogne-Billancourt. Sans compter qu’un autre usine,  celle de Rennes La Janais, en Ille-et-Vilaine, annonce aussi 1.400 suppressions de postes prévues. Les activités hors production de PSA ne sont pas non plus épargnées par la restructuration, avec 3.600 postes appelés à être supprimés; au total, c’est un emploi sur dix en France dans l’activité automobile de PSA qui emploie 80.000 personnes, qui devrait  disparaître. Alors, il est fort à parier que ce mondial de l’automobile malgré ses hôtesses aux looks aguicheurs- féministes, ici vous souffrirez-et totalement déplacés lorsque l’on sait que c’est désormais majoritairement les femmes qui choisissent la voiture familiale-à quand des hommes en pantalon moulés plantés devant les voitures?-restera comme celui d’une annus horribilis pour les voitures française qui sont dans la tranche « moyenne », c’est à dire la plus touchée par la crise. Et ce n’est pas les voitures écolo ou électriques- grosse tendance du salon qui y changeront quelque chose. Sinon, côté Ferrari, Rolls Royce et Masérati-Porsche n’a pas cet année exposé- on n’a pas dénombré encore de manifestations de contribuables qui avec ce projet de loi de taxer à 75 % au dessus du million d’euros annuel, ne pourraient plus s’offrir toutes les options sur des voitures autour de 200 000 euros. `

Par Jim

Voilà au XXI ème siècle comment on donne envie d’acheter une voiture…

 

A moins que comme chez Peugeot, on vous en montre une que je vous ne pourrez jamais acheter

Chez Ferrari, très tendance en période de crise, la sellerie intérieure en jean

Une équipe de vente de choc chez Masérati

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