26 janvier 2017
Francis Lombrail, passion théâtre

Francis Lombrail a toujours eu envie de faire du théâtre; lorsqu’il a 20 ans les contacts se multiplient mais pour faire plaisir à sa mère, ce sera vingt sept ans comme commissaire priseur. « Le théâtre ne s’apprend pas », « il faut s’oublier pour devenir ce que veut l’auteur ». La première expérience sera Art, qu’il donnera dans sa belle maison du Cap Ferret pendant les vacances, puis Avignon avec Cravate Club « à une heure épouvantable «  au Théâtre des Beliers, et le Lucernaire. Viendra ensuite l’adaptation de House of card au Théâtre Rive Gauche où il montera l’adaptation du Journal d’Anne Franck avec Eric Emmanuel Schmidt. Le hasard  voudra ensuite que le Théâtre Hébertot, géré par la couple Franck sera à vendre. Ce sera donc là, où associé avec Pascal Legros, il monte désormais des succès comme A tort ou à raison avec Michel Bouquet dont il partage littéralement le même regard, inquiet et appuyé. Rencontre dans « son  » foyer.

 

Acheter un théâtre, c’est l’assurance de monter ce que l’on aime?

Oui même si c’est un luxe et ça coute cher avec un coût de 4000 euros par jour, entre le personnel et l’entretien du lieu sans aucune aide de l’Etat contrairement au théâtre public.

Comment compose-t’on  une saison?

C’est une rencontre avec un texte, un auteur. 650 places comme ici, il faut les remplir. Et créer donc une adéquation entre intérêt du spectacle et la visibilité des acteurs; On vit une époque où gens vont souvent voir des pièces car ils ont vu les acteurs à la TV ou au cinéma, ce qui laisse peu de chances aux acteurs inconnus.

Cela est-il possible aujourd’hui de monter sans tête d’affiche une pièce?

Non, c’est impossible, le contraire relève du miracle. Au Studio Hebertot, une pièce n’est ainsi jamais rentable même si la salle est pleine. Il est très difficile de gagner de l’argent en dehors des têtes d’affiche et une comédie.

Comme Mariage et châtiment que vous venez de donner?

C’est en effet une chose formidable que ce couple d’hommes formés par Daniel Russo et Laurent Gamelon;  grâce à leur talent et présence, on retrouve la magie de Poiret et Serrault. Toute situation devient avec eux drôle. Cela fait du bien dans le climat anxiogène actuel.

C’est Line Renaud qui leur succède cette semaine dans une autre comédie Pleins feux qui associe les têtes d’affiches avec Fanny Cottençon et la délicieuse Raphaeline Goupilleau pour quatorze représentations. Alors vite réservez!

LM

 

 

 

 

 

 

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