9 janvier 2018
France Gall au Paradis Blanc

 
La légende dit que lorsque France Gall, à peine âgée de seize ans, chanta Les sucettes  écrit par Gainsbourg, elle n’en aurait, par naïveté, pas compris le double sens…Cinquante ans plus tard , on ne la lui faisait plus, en femme dont le destin avait commencé comme un conte de fée pour finir en tragédie. 1974,  France Gall, de son vrai prénom Isabelle, et surnommée Babou par son père chanteur et auteur, sort de sa relation  avec Julien Clerc et rencontre Michel Berger. Ils ne se quitteront plus, formant un joyeux duo autour du piano. La déclaration d’amour,  La groupie du pianiste, Une minute de silence, Résiste : les tubes s’enchaînent, une fille, Pauline,  puis un fils, Raphaël, en 1981 . Onze ans plus tard, Michel Berger est terrassé par une crise cardiaque sur un court de tennis dans leur maison de Ramatuelle, six ans après la disparition dans un accident d’hélicoptère de leur ami et partenaire dans leurs engagements humanitaires, Daniel Balavoine, sur le Paris-Dakar en 1986. La mort rôde : un cancer du sein, la mucoviscidose pour sa fille qui mourra à 19 ans.  « Je pense au bonheur de les avoir eu dans ma vie tout ce temps » confessera France Gall, qui disparait de la scène pour s’investir en Afrique, avant d’y revenir en beauté en 2015 avec Résiste, une comédie musicale chantée par son clone en plus jeune, un spectacle qu’elle a imaginée pour la scène du Palais des Sports, et que Jim avait suivi. Cela aura été son dernier combat, une vraie réussite. Restent des chansons qui ont marqué leur génération, avec l’impression, un mois après la disparition de Johnny, qu’ Évidemment, On danse encore, Sur les accords Qu’on aimait tant, Évidemment On rit encore, Pour les bêtises, Comme des enfants, Mais pas comme avant. »
 
AW

 

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