28 novembre 2015
FOG, François d’Assise, même combat

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Chassez-le par la porte, il revient par la fenêtre. Franz-Olivier Giesbert a lâché la Direction de la rédaction du Point et ne reviendra pas en septembre pour ses Grandes questions sur France 5. Qu’à cela ne tienne: le voilà en prime time sur France 3 avec un documentaire du tonnerre sur ce que ce végétarien de longue date défend désormais bec et ongles- c’est le cas de le dire- la cause animale. Dans L’animal est une personne, il livre un road movie saisissant à travers la France agricole, avec pour seule arme son intelligence et son chapeau face aux réticences des éleveurs « les journalistes c’est pas pour dire du bien »-sic et autres abattoirs gardés comme des prisons.

Manger de la douleur

 

Certaines images sont insoutenables ( le documentaire est interdit au moins de 10 ans); tournez donc la tête à l’image de mes enfants et moi-même pendant ces moments-là, car il serait terrible de rater ici l’occasion de découvrir cette vérité première: « Nous avons les paysans que l’on mérite »; qu’un steak peut être « un morceau de douleur, de souffrance », assaisonné d’antibiotiques et autres OGM, lesquels vous conduiront directement aux services de cancérologie des hôpitaux français où l’on vous fera regretter, comme dans tous les CHU de France, d’avoir faim au moment des repas.

« N’est-il pas temps de devenir plus humain avec les animaux? ». Giesbert a rencontré des hommes, véritables « chevaliers blancs », qui ont fait ce choix depuis longtemps ou des femmes qui, comme cette chercheuse américaine, ont découvert qu’un perroquet peut comprendre plus de mille mots, répondre à des questions et en avoir marre- et le dire!-d’être interrogé. Des vérités scientifiques qui restent méconnues avec l’idée que « les hommes n’aiment pas se dire que les animaux sont intelligents car ils les mangent ».

Industrialisation sans foi, ni loi

Une autre femme rencontrée, éleveuse de vaches, les conduit elle-même à l’abattoir « pour ne pas foutre en l’air en quelques secondes des années où je lui ai donné une vie de bien-être ». Car, ce documentaire n’est pas là pour vous convaincre de ne plus manger de viande- en France, on consomme un milliard de kg de viande par an, 90 kilos par personne; en effet,  ce n’est pas « le boeuf qui est mauvais, c’est le mode d’élevage qui l’est » souligne un défenseur de la cause animale,

 

Un film militant? Malheureusement il ne fait que révéler la réalité d’une industrialisation effrayante- 900 millions de volailles, 25 millions de porc et 5 millions de bovins sont tués chaque année en France-qui cherche uniquement à produire moins cher pour gagner plus. Becs coupés, queues et dents des cochons sciées, on est prêt à toutes les horreurs pour vous vendre du saucisson à 2 euros, six oeufs à 1 euros ou un poulet à moins de 5 euros. Alors, lorsque vous irez au supermarché, dites vous que pour que cela change, c’est à vous et vous seul qu’il incombe d’acheter plus cher. Et refuser, en mettant dans votre caddie un morceau de chair qui fut autrefois une jolie vache, un petit agneau comme le doudou de vos enfants, qu’il ne faille aujourd’hui plus que 40 jours pour « faire » un poulet et moins de quatre mois pour « produire » un porc dans notre pays qui, au passage, est le premier producteur d’Europe de bovins et de volailles. De quoi faire exemple…

LM

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