28 mai 2012
FIN

Dernière montée des marches, dernière occasion de voir dès 19 heures des pingouins à chaque coin de rue, près du Palais des Festivals, accompagnés de Madame en robe de soirée. Et, la pluie une fois encore pour gâcher un peu la fête de ces privilégiés qui se mettent sur les 31 pour aller voir des histoires tristes. A l’exception du Ken Loach- et encore il faut attendre une bonne heure pour commencer à respirer, après un tabassage en règle et une violence omniprésente- l’édition 2012 aura été âpre et dure avec toutefois de très beaux films comme Amour et La Chasse et ce n’est pas les couches de glamour que l’on met ici qui y changeront quelque chose. Ni les soirées qui se sont enchaînées à un rythme épuisant-les moquettes en témoignent- laissant tous les « in » sur les rotules. Entre les journalistes en salle de presse, rivés à leur ordinateur toute la journée ou les « invisibles »-services techniques assurant les répétitions de projection les nuits durant,  RP ( en charge des relations publiques) des lieux et des marques, il fallait voir les têtes ce dernier week-end pour réaliser qu’avant tout, ici, tout le monde bosse. Avec exactement 224 films projetés, car à vendre, imaginez les enjeux de ce festival où les pistes de danse sont le seul lieu où a priori, on lâche…

Du côté des afters

D’autant que si les bars sont « open », il faut y faire la queue avec son ticket « boisson » vu le succès de tous ces lieux qui minuit venu, promettent musique et stars en goguette. Le Club by Albane, à ce titre, a fait le plein de people, avec un principe: sélectionner. Mode d’emploi, on lance le buzz-il faut une carte et il y en a seulement 500. Puis pour remplir le lieu, superbe terrasse dominant Cannes, on accepte toutefois des « invités » que l’on tamponne en bas-encre transparente-et passent ensuite sous la lampe d’un premier vigile avant de prendre l’ascenseur puis un second pour pénétrer dans un espace tout en longueur, tout noir, avec des petit box, une piste de danse, et ce sentiment d’être arrivé au saint des saints. Et que vous pourrez en parler. De quoi vous « positionner »même s’il n’y a absolument rien à dire, les soirées ici se ressemblant toutes les unes aux autres, seul les fleurs ou la couleur des fauteuils changeant. Seul frisson, et encore, il passe, celui  de rentrer devant tout ceux qui restent sur le trottoir et apercevoir de plus près ces artistes que certains attendent des heures durant avec leur appareil photo le long des marches. L’image. Cannes est, avant tout, fondé sur cela avec pour exemple celle de Marilyn cette année, omniprésente, alors qu’elle n’est jamais venue ici! Douze jours durant, l’égo y est ultra-sollicité, avec ceux qui adorent et ceux qui détestent-selon. Les chambres d’hôtels deviennent alors leur refuges jusqu’à reprendre le train et comme dirait l’autre, une activité normale.

 

Par Jim

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