25 décembre 2013
Du moderne devenu classique

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Il faut attendre quasiment une heure et demie -la fin du ballet- pour voir ce qui est sans doute un des plus beaux tableaux que la danse contemporaine ait donné à voir. Air France ne s’y est d’ailleurs pas trompé en reprenant le pas de deux final de ce ballet le Parc dans une publicité, avec Mozart à la bande son. Première chorégraphie conçue par Angelin Preljocaj pour le Ballet de l’Opéra de Paris – on est alors en 1994 – voilà qui en fit rapidement un classique, mêlant tableaux du XVIII ème siècle comme ses jeux de chaises musicales avec d’autres bien modernes pour raconter une histoire d’amour, de la rencontre au baiser final. Chacun des trois actes se referme ainsi par un pas de deux pour les étoiles sur un andante de concerto pour piano à l’image du final,  le n°23 et ce baiser suspendu qui, d’ Isabelle Ciaravola à Aurélie Dupont au cou de Karl Paquette ou Nicolas Le Riche, offre un moment de grâce absolue… d’autant qu’il s’agit pour Aurélie Dupond et Nicolas le Riche -bientôt tous deux à la retraite, une page se tourne- de l’une de leurs dernières apparitions ensemble sur la scène de Garnier. De facture classique, si Le Parc est moins imaginatif que le superbe Casanova revisité en 1998 par ce chorégraphe devenu directeur de sa propre compagnie en résidence à Aix en Provence, il est certain qu’il est plus recommandé pour satisfaire le public souvent étranger de cette fin d’année.
GC
Le Parc, Palais Garnier, jusqu’au 31 décembre 2013

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