10 novembre 2017
Du graphisme à Pompidou

 
Comment la photographie s’insère-t-elle dans le graphisme ? Comment deux genres se mêlent-ils et se complètent-ils ? L’exposition Photographisme montre le lien entre la photographie et le graphisme. Au travers des études de William Klein (1928) dans les années 1950, des études de représentation de la mobilité par Gérard Ifert (1929) ou encore des explorations dynamiques de Wojciech Zamecznik ( 1923-1967), l’exposition présente une recherche entre deux disciplines en évolution qui dialoguent entre elle.
Le terme même de photographisme n’apparaît que dans les années 1910-1920 et trouve son origine dans le Bahaus, école allemande fondatrice de l’alliance entre beaux-arts et arts appliqués. Ce dialogue et l’application de la photographie abstraite et mouvement au graphisme est particulièrement créatif et dynamique dans les années 50-60. Si Wojciech Zamecznik est plus connu pour ses affiches que pour ses photographies, c’est véritablement à la photographie appliquée au graphisme qu’il a consacré les années 50 et 60. William Klein, très connu pour ses photos de mode a commencé la photographie pour étudier le mouvement dans une approche d’application graphique. Enfin Gérard Ifert, formé au graphisme n’a de cesse d’expérimenter le medium pour la représentation visuelle du mouvement. La photographie lui permet de créer des formes graphiques. L’abstraction devient la matière première. Si certaines des œuvres présentées sont peu connues, elles montrent comment la photographie et ses expérimentations s’appliquent parfaitement au graphisme, lui aussi en pleine évolution à cette époque.
Les trois artistes sont marqués par un héritage avant-gardiste et un contexte attiré par l’abstraction. La photographie devient un outil expérimental qui créé des formes, des lignes, couleurs qui s’appliquent alors parfaitement à la publicité, aux revues, aux affiches d’événements culturels ou encore pochettes de disques. Tous les tirages de l’exposition sont volontairement présentés comme des objets.
Un mariage entre deux disciplines finalement très complémentaires.
 
 Photographisme au Centre Pompidou, jusqu’au 29 janvier, entrée libre

 
 
 

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