4 décembre 2012

C’est dans la petite salle remplie du Théâtre Clavel qu’ont résonné ce dimanche 2 décembre les sons des percussions de la Compagnie Flamenco Carlos Ruiz. El Desvan, en français « le grenier», relate l’histoire d’un jeune homme rempli d’amertume et de mélancolie suite au décès de sa grand-mère. L’esprit de celle-ci tente alors de réanimer la passion de cet enfant prodige pour le Flamenco qu’il pensait avoir oublié à jamais… Carlos Ruiz s’avère être à la fois le créateur, chorégraphe et interprète du rôle principal du spectacle.  Formé aux conservatoires de Valence, Strasbourg, Madrid et Séville, il a été sollicité en France, après avoir été l’objet d’une certaine notoriété en Espagne,  pour les plus importants projets artistiques liés au flamenco tels que le musical Zorro joué aux Folies Bergère en 2010.

Mise en scène et interprétations captivantes

Danser tout en laissant paraitre avec clarté une histoire que l’on cherche à raconter… Telle est la difficulté qu’aurait pu rencontrer la troupe. Mais malgré un décor des plus légers représentant un grenier, la mise en scène signée Régis Virot ne laisse aucun espace flouté. Quant aux deux danseurs, leur grâce, leur puissance et leur technique ne font aucun doute. Leurs passion est foudroyante, des claquements de talons aux froncements de sourcils jusqu’au bout des doigts, Carlos Ruiz comme Aurélia Vidal (interprète de la grand-mère) semblent être tous deux possédés par leur art. L’intensité retrouvée dans chacun de leurs mouvements ainsi que leur indéniable technique forment un tout des plus saisissant. Le rythme de leurs claquettes est accompagné par celui de talentueux musiciens qui dégagent, à travers des compositions atypiques et populaires de flamenco, autant d’émotion que d’entrain.
Le début d’histoire plongé dans l’obscurité laisse place à une mise en lumière flamboyante des artistes. Le spectacle terminé, musiciens et danseurs  improvisent avec complicité sur quelques rythmes espagnols, suivant le style des artistes de rue dans un simple désir de partage.

Par Léa Hassid

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