2 décembre 2013
Du côté des matheux

« D’abord tu m’aimes, et après je t’aimerai ». Voilà ce que dit la chanson en anglais qui ouvre le documentaire d’Olivier Peyon, Comment j’ai détesté les maths; bref, l’amour doit être réciproque… Le problème, c’est que vu la façon dont les maths sont enseignés, l’histoire d’amour tourne vite court. Rajoutez qu’on peut facilement leur mettre sur le dos la dernière crise financière et l’on se dit que ce film est de nos jours de salubrité publique. Montrer une bande de passionnés dont l’extravagant Cédric Villani, se balader dans la neige dans leur « Davos » des maths où annuellement se retrouvent tous ceux pour lesquels les maths sont d’une « beauté absolue », devrait en rassurer plus d’un, encore traumatisé par les équations et autres « vérifier que AA’B est un triangle isocèle »… Car, c’est un fait: les maths sont comme le soulignent justement les jeunes qui ouvrent le documentaire« sans pitié », et semblent réservés à des « autistes du genre Mark Zuckenberg« , inventeur de Facebook. Sans compter qu’ils « extraient du réel ». Le réalisateur face à ce constat nous présente, avec une caméra de temps en temps un peu hésitante, tour à tour un prof de Maths Sup, cheveux longs, vraiment « cool » ou encore une psychopédagogue qui tentent avec beaucoup d’entrain de nous montrer comme cela est simple… mais mal enseigné. Sans compter que les maths sont devenus le critère de sélection absolu dans une société où l’on peut faire 200 milliards de $ grâce à un algorithme (Google). Et jouer au yoyo avec les monnaies grâce à des équations mathématiques qui pourtant sont par essence « à risque ». « Utilisez mal les maths, elles se vengent ». La démonstration finit sur l’idée très intéressante que les mathématiciens ont toujours partagé leurs connaissance, pas les les banquiers…Voilà qui aurait évité bien des drames et reste à méditer.

LM

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