14 octobre 2012
Du beau, du bio, du bobo

Le bio est à la mode. Karl Lagerfeld, les constructeurs automobiles, Walt Disney ou les industriels ne s’y sont pas trompés. En installant des éoliennes géantes au Grand palais, avec des mannequins défilant sur un sol imitant les panneaux solaires, le créateur vedette de Chanel a frappé fort. Et même eu les honneurs de la photo de couverture du Monde– au passage de plus en plus tourné vers les marques de luxe-M le Magazine en a fait deux de suite consacrées à la mode-il est vrai que Pierre Bergé en est actionnaire…Le Mondial de l’Automobile qui a refermé ses portes ce week-end a démontré quant à lui que la voiture de demain sera électrique ou ne sera pas. Sur les stands, là où les autres années, elle avait à peine droit de cité, présentée comme un gadget, elle s’impose désormais avec une autonomie de plus en plus grande, en moyenne 250 km à l’image de ces Autolib qui sont apparues partout dans la capitale. Sorti mercredi dernier, Clochette et le secret des fées semble également sponsorisé par les Verts avec une histoire  de réchauffement climatique à l’envers, histoire de montrer qu’en jouant avec les saisons, on risque de se retrouver transformé en glaçon…

Le vin aussi

Les centres Leclerc et autres Carrefour ou acteurs de la grande distribution ne sont pas en reste; ils en ont  fait un solide argument marketing avec le bio désormais mis à toutes les sauces, du shampoing au draps en passant par les piles avec un argument de vente qui permet de vendre plus cher et qui est difficilement vérifiable… Dans la forêt des labels, pas facile en effet de s’y retrouver comme pour le vin, avec du raisin qui reste le fruit dans lequel on trouve le plus de pesticides. Lequel, jusqu’à présent était le seul garanti « bio », l’étape de la vinification n’étant pas réglementée. Chaque producteur de  » vin bio  » pouvait ainsi vinifier son vin comme il l’entendait et ajouter, notamment, en quantité non limitée , des sulfites ( anhydride sulfureux) pour mieux le clarifier, le conserver et l’empêcher d’avoir un goût désagréable. Sulfites toxiques pour la santé, responsables d’allergie, d’asthme, d’eczéma et de la fameuse gueule de bois…Bruxelles a décidé d’y mettre de l’ordre et la cuvée 2012 obligera désormais le producteur à respecter un solide cahier des charges. De quoi s’enivrer sans risques avant que comme Chanel, le bio ne fasse pas l’objet de multiples contrefaçons…

 

par Laetitia Monsacré

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