13 avril 2012
Du baroque et du bourgeois

William Christie au Théâtre des Champs Elysées, c’est l’assurance d’une musicalité parfaite et d’un public où la sortie remplace le diner en ville, à fortiori un soir de première. Vous verrez d’ailleurs peu de buveurs de coca au sein de ces couples élégants où la coupe de champagne est de rigueur. Cela d’autant qu’il faut prendre des forces comme me l’a justemment dit la vendeuse de glaces  au vestiaire pendant l’entracte. Deux heures en effet pour la seconde partie avec une mise en scène quasi inexistante de Clément Hervieu-Leger que l’on a connu autrement plus inspiré. Rajoutez que l’histoire n’est pas vraiment captivante, il s’agit de la chute de Troie avec une reine, Didone qui tombe amoureuse d’un homme marié alors, refusant un autre qui en est amoureux. Reste la qualité de l’orchestre des Arts Florissants , avec malheureusement nulle chance d’apercevoir ne serait-ce la tête de Christie dépassant de la fosse- vu ce qui se passait sur scène , on aurait eu le temps-et une belle distribution avec malheureusement un chanteur malade ce qui faisait que sa doublure était muette sur scène tandis que de la fosse montait sa voix, assurée au pied levé par un chanteur remplaçant. Dans le rôle d’Entée, à saluer la performance du ténor croate Kresimir Spicer, familier des Arts Florissant et des partitions baroques a été particulièrement applaudi, à juste titre, plus inspiré que  Didone, Anna Bonitatibus,  dont la voix trop forte couvrait l’orchestre. De quoi regretter, même s’il sont merveilleusement confortables les 140 euros pour s’offrir un fauteuil en orchestre pour une soirée qui ne restera pas inoubliable…

LM

Au Théâtre des Champs Elysées jusqu’au 20 avril -19 heures 30

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