26 décembre 2012
Doillon, père et fille

Voilà plus de dix ans que le père et la fille n’ avaient pas tourné ensemble. Jacques Doillon, metteur en scène exigeant, avec son style introspectif si particulier a écrit, non pour sa fille Lou au départ, cette histoire de ménage à trois, de Jules et Jim réactualisé en en conservant juste la solarité, sans aucun aspect dramatique. Celle qui appelle son père seulement Jacques ou Doillon est quasiment de tous les plans et c’est un bonheur de la voir jouer Aya, cette fille irrésistible qui va demander à son ex-Simon Benchetrit-un peu too much- la permission de faire un enfant avec son nouveau compagnon. Ces deux là s aiment encore et cela crève l’ écran dès les premiers instants tant la caméra de Doillon les enveloppe dans un ballet post-nuptial qui ne laisse aucun doute quant à son issue. Entre temps 2 h 20 s écouleront de tergiversation,  » j’ y vais, j’y vais pas », avec dans le rôle du laisser pour compte Victor, le dentiste, joué par Malik  Zidi.

Il est clair que le père a laissé le beau rôle à sa fille – comment lui en vouloir- qui, après 100 000 disques vendus de son superbe album Places, confirme qu’ elle a un talent qui s’illustre aussi sur un grand écran. A trente ans, elle dit avoir le sentiment d’ avoir attendu longtemps dans cette famille où l’on est précoce et forcément artiste. Cela valait assurément le coup….

LM

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