24 janvier 2016
Descendez dans la rue!

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Nantes, Paris, Calais, ce week-end, les Français sont descendus dans la rue, loin des bureaux de vote ou des chambres des tribunaux. De quoi tenter de corriger les arbitrages politiques et autres jugements des plus discutables rendues par ceux qui nous gouvernent ou nous jugent. Notre Dame des Landes, Jacqueline Sauvage, des réfugiés vivant comme des rats, même indignation chez ces citoyens qui ne comprennent pas qu’après l’engagement de François Hollande (actuellement en Inde à jour les super VRP pour l’armement français) en matière d’environnement en cette année de COP21, l’acquittement d’un policier qui tire dans le dos d’un braqueur et le « Fraternité » de notre Déclaration des droits de l’homme, on construise un nouvel aéroport, l’on mette en prison une femme pendant dix ans pour avoir mis fin aux jours de son monstre de mari et l’on puisse accepter un bidonville aux portes de nos villes.

Les salauds devront payer, le romancier Emmanuel Grand, invité par François Busnel à la Grande Librairie ce jeudi 21 janvier, a écrit un polar fiction dont le titre a de quoi donner envie qu’il s’impose dans la vraie vie, tout comme le dernier Tarantino, Les huit salopards ou un autre western, The Revenant, deux films où s’affrontent le bien et le mal jusqu’à ce que la lumière triomphe. Une lueur dans les salles obscures qu’il serait bienvenu de trouver dans la réalité, afin de redonner espoir à ceux qui ont perdu la foi en l’humanité; qui croient comme Edmonde Charles-Roux, résistante de la première heure, que les hommes sont « mauvais ». Avec ces trois exemples de mobilisation collective, illustrant  l’empathie que des anonymes peuvent avoir pour une femme battue, pour des migrants chassés de leur pays en guerre ou pour des agriculteurs expulsés, leur altruisme à se retrouver dans le froid, à l’heure où d’autres vont se presser dans les magasins pour profiter des derniers rabais, voilà donc un début d’espoir, des plus rassurant pour ne pas dire salvateur. Et également le début d’une illustration de la pensée d’Höderlin, « là où croit le péril, croit aussi ce qui sauve ».

LM

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