10 janvier 2013

Salvador Dali, Denis Hopper qui « cartonnent » à 7000 entrées par jour, s’en retournent bientôt dans leur contrées…Quels artistes allez-vous rencontrer cette année 2013 ? De grands noms arrivent à Paris avec l’occasion de (re)découvrir certains grands maîtres avec la réouverture du Musée Picasso ou du Musée Galliéra. Cette année 2013 s’ouvre sur un art engagé; alors que la très belle exposition l’Art en guerre, revenant sur les prémonitions surréalistes avant-guerre aux oeuvres réalisées dans les camps comme celles de Max Jacob ou Otto Freunlich qui n’en revinrent pas, en passant par Picasso, sous la pression constante des allemands dans son atelier parisien, se finit le 20 février au Musée d’Art moderne, Marc Chagall sera Entre Guerre et Paix, au Musée du Luxembourg le 21 février avec une centaine d’oeuvres qui arrivent de New York, Moscou, Vienne pour découvrir comment le peintre a rendu compte des deux conflits mondiaux entre pogroms nazis et délivrance à la Libération.

De la politique…

Victor Hugo, dans Hugo Politique, une exposition dédiée à Aung San Suu Kyi prend le relais en « sa maison » de la place des Vosges à partir du 15 mars, ce qui sera l’occasion intéressante de voir ce que pensait de la Politique le grand homme qui fut cité dans les discours électoraux, François Hollande compris… Autre figure majeure française, Napoléon sera à l’honneur dans sa relation avec l’Europe, au Musée des Invalides à partir du 27 mars 2013 afin de revenir avec près de 280 objets issus de 56 institutions européennes sur sa marque apposée en voulant créer un empire européen sous domination française et comment il a suscité successivement, parfois simultanément, adhésions et résistances dans les divers pays qu’il a traversés, soumis ou investis. The political Line, quand l’art s’engage, voilà également comment le Musée d’art moderne de la ville de Paris a choisi d’intituler la grande rétrospective-250 oeuvres sur toile, bâche ou dans le métro- consacrée à l’icône du Pop art, Keith Haring, à voir à partir du 19 avril 2013 tandis que le 104-espace ô combien séduisant dans les anciennes pompes funèbres-exposera une quinzaine des grands formats de cet artiste américain mort du sida à 31 ans. Quant aux « vrais « héros de la résistance, vous en retrouverez un à l’honneur de son propre musée dans le 15ème arrondissement, Jean Moulin, avec sa face cachée d’artiste, en parralèle à sa fonction de préfet (à partir du 18 avril 2013).

…au Pop art

Du pop Art en veux-tu , en voilà, Roy Lichenstein investit lui aussi les cimaises parisiennes avec une sélection de 125 tableaux , sculptures, collages et autres dessins au Centre Pompidou-mais patience, ce ne sera pas avant l’été…Quant aux grandes expos de la rentrée en septembre, on attend Frida Khalo et Diego Riviera au Musée du Luxembourg en octobre ainsi que Georges Braque, le père du cubisme pour une monographie ambitieuse à partir du 18 septembre. Tout comme les Etrusques, qui après la Pinacothèque prendront leurs aises au Musée Maillol à cette même date.
Les impressionnistes slovènes (1890-1920) tapisseront quant à eux les murs du Petit-Palais dès le 18 avril 2013 et les « italiens », avec les Macchiaioli, mouvement pictural adepte d’un renouveau vériste qui s’est développé à Florence durant la seconde moitié du XIXe siècle, logeront au Musée de l’Orangerie à partir du 10 avril.

Terres lointaines

L’archipel des Philippines sera quant à lui mis pour la première fois en avant en Europe, au magnifique Musée du quai Branly à partir du 9 avril qui d’ici là propose une relecture de ses collections permanentes après les très réussies Cheveux chéris et l’Art Aborigène. La Chine sera également à l’honneur dès le mois de mars au trop méconnu Musée Cernuschi dans le 8ème arrondissement qui se consacre aux arts asiatiques et offrira des pièces exceptionnelles venues du Musée de Shangaï pour découvrir à travers calligraphies et peintures la chute de l’Empire au début du XXème siècle. Le Musée Guimet proposera lui, au sein de ses magnifiques collections permanentes, 150 bronze archaïques funéraires issus d’une collection privée.

Un peu de rêve aussi…avec Le Monde enchanté de Jacques Demy, qui après les enfants du Paradis investit la Cinémathèque française en mars à moins que vous ne préfériez l’onirisme avec les peintures et aquarelles de Félix Ziem, J’ai rêvé le beau,  au Petit-palais dès le 14 février 2013. Enfin pour les passionnés de l’époque torturée du début du XIXème siècle, le Musée d’Orsay propose une exposition aux élans mystiques,  L’ange du bizarre, le romantisme noir de Goya à Max Ernst pour le printemps… Un courant surréaliste qui en pleine seconde révolution industrielle fit ressurgir des hordes de sorcières, squelettes ricanants, démons informes, Satans lubriques et autres magiciennes fatales traduisant un désenchantement provocant et festif envers le présent. Et qui semble parfaitement en résonance avec notre époque…

Par Elodie Terrassin

 

 

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