17 décembre 2011
Des pères à l’envers

Les enfants, c’est pour les bonnes femmes… Avec son livre « Des vents contraires », Olivier Adam décrivait comment- il est vrai, contraint et forcé- un père le devenait au sens plein du terme. Pas de ces papas gâteaux qui emmènent une fois l’an leurs enfants au ski ou au zoo, non, de ces pères qui, tels des mères, élèvent leurs enfants au quotidien et dans la tourmente d’une vie fracassée par une séparation ou une disparition. Un soir, la mère, après une dispute, ne rentre pas. De quoi se demander si un jour, elle reviendra… Un an passe, tous vont mal, les enfants, le père, Benoit Magimel, tout en justesse, qui se décide alors à  prendre le large. Sa Bretagne originelle l’accueillera, avec son granit et son âpreté, de quoi peu à peu se reconstruire. Et avancer malgré le doute, malgré cette boîte rangée dans une armoire, les seuls souvenirs qui restent de la mère. De la nature ultra présente dans les livres d’Adam, Jalil Lespert a su rendre la présence, tel un personnage à part entière. Les seconds rôles sont forts, les situations dures comme la vie, bref du cinéma réalité où l’on découvre à quel point le destin peut frapper au coin d’une rue. C’est en tous cas une belle leçon de reconstruction, sans chichi, et qui prend celui qui la regarde à la gorge ou au coeur -selon.

LM

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