8 juin 2014
Des jeunes loups solitaires à Deauville

L1100163

 » Tout marin a un sous-sol en cachemire ». Entendez sous-sol par sous pull, pour traduire le mot d’esprit d’Eric Bompard himself, sexagenaire élégant et sponsor principal de cette 45 ème Solitaire du Figaro qui part pour la première fois de Deauville ce dimanche. La ville plus connue pour son penchant pour les chevaux accueille en effet ce week-end de Pentecôte le village départ de cette course mythique remporté par des grands noms de la voile comme Philippe Poupon, Jean Le Cam ou Michel Desjoyeaux. Au total plus de 2000 milles nautiques soit 3700 km en quatre étapes-Plymouth, Roscoff-Les Sables d’Olonne et une arrivée à Cherbourg le 1er juillet. Dans le bassin Morny, les 38 voiliers-tous identiques et suréquipés pour gérer tout tout seul- portent drapeaux haut et noms des sponsors-armateurs au vent tandis que les tentes accueillent partenaires plus ou moins légitimes- des voitures Suzuky aux fromages Graindorge. C’est d’ailleurs leurs Livarot, Pont Lévêque et autres camemberts qui, après le déjeuner du D Day au Château de Bénouville, étaient au menu du buffet de cette veille de course pour marquer le trait d’union avec les spécialités basques et bordelaises-vins Lillet et cannelés, Bordeaux étant la ville départ de la précédente édition.

38 skippers, la plupart trentenaires et deux femmes

Celle-ci a pour favori Yann Eliès-vainqueur des deux dernières éditions- parmi les skippers avec seules deux femmes sur la ligne de départ à 13 heures. Avec 28 participations et 61 ans au compteur, Jean Paul Mouren est le doyen pour ne pas dire le vétéran de cette course qui accueille également sept « bizuths » ( cette course est une des moins chère qui soit en terme de budget) et le fils d’Eric Tabarly, Erwann, tout juste 40 ans  qui a finit troisième l’édition 2011. Dès 8heures 30-les portes du port fermant à 9h00, il va falloir poireauter quatre heures au large…eh oui, on est pas ici en Bretagne!- le premier bassin se vide avec un public très loin de l’engouement des ports bretons mais du soleil et…pétole. On démarre « la bourrique », ou « son cheval » dixit Gildas Morvan, alias le géant vert (un bon 2 mètres de taille) qui craint avant tout de « tomber dans un trou de vent »; « Ne lâche rien », « Goodbye darling », le bassin des skippers anglais et bizuths se vide à son tour. Pour ceux qui restent à terre, reste de pouvoir les imiter en faisant la course devant leur ordinateur grâce à LiveSkipper. Alors bon vent et à vous de jouer!

La Solitaire du Figaro, infos sur le site La solitaire

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