28 octobre 2013
Debility

Sandra et Georges sont dans un bateau, Sandra tombe à l’eau, que se passe t’il? Voilà en gros le scénario de Gravity sauf que modernisme oblige, cela se passe dans l’espace. De quoi être bien dépaysé et enfin voir le premier film de « cinéma » de la rentrée avec effets spéciaux et vue imprenable sur la terre. Le souci est que, en haut, c’est devenu comme en bas, tout le monde y bazarde ce dont il n’a plus besoin comme ces Russes-des relents de guerre froide?- qui vont transformer une mission de routine américaine en film catastrophe. Si l’on voit très peu Georges Clooney, autant dire que Sandra Bullock, visage totalement lisse grâce au botox, a dû passer des heures en salle de muscu pour passer la moitié du film en culotte et tee-shirt moulant. La star, c’est en effet elle, entre volonté de fer et renoncement pour rentrer au pays où pourtant personne ne l’attend-séquence émotion oblige. Voilà en tout cas qui fait voir du pays comme l’on dit si l’on accepte cette fiction totalement ridicule bien en deçà d’Apollo 13. Et qui confirme que le cinéma américain, désormais aux mains des directeurs marketing et en charge de l’international semble ne plus avoir que ce type de film pour décérébrés à offrir. Avec déjà un million d’entrées en France et un bénéfice de 200 millions d’euros en quelques semaines d’exploitation, ils auraient eu tort de se gêner, non?

AW

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