17 septembre 2014
Classique au vert ou la musique au jardin

classique au vert
Avec la fin de l’été approche celle de la saison des festivals, et, après avoir été – un peu – laissé aux touristes, Paris joue les prolongations. Ainsi peut-on profiter des belles journées de septembre pour flâner au Parc floral du bois de Vincennes où s’achève en ce dimanche 14 septembre Classique au vert. Pour un modeste ticket d’entrée, le rendez-vous classique des week-ends d’août et septembre cède sur le prix mais pas sur la qualité : du quatuor avec les Tana et les Modigliani, de l’orchestre avec l’OFJ, du violon avec Augustin Dumay ou Patrice Fontanarosa… et du rythme avec Les Percussions de Strasbourg pour ce dernier après-midi. Depuis sa naissance il y a plus de cinquante ans, la formation alsacienne a suscité maintes créations – plus de 250 !
Si le programme vibre au son de la musique contemporaine, celle-ci n’a ici rien d’intellectuel ni d’inaccessible, à commencer par les Quatre Etudes chorégraphiques de Maurice Ohana, très évocatrices sinon visuelles. On ne saurait évidemment faire l’impasse sur le minimalisme américain, avec Hex d’Andrew Staniland ou un extrait de l’hypnotique Drumming de Steve Reich. Quant à l’iconoclaste John Cage et son Credo in us, il incruste de motifs de « grande » et « moins grande » musique sa partition pour instruments plus ou moins conventionnels, avec des sonorités qui évoquent la batterie de cuisine : Verdi voisine avec les bribes de synthétiseurs années 80… Et comme c’est l’usage, le public peut rencontrer les quatre artistes à la fin du concert : assurément, Classique au vert joue, avec succès, la carte de la convivialité.
GC
Classique au vert, du 2 au 14 septembre 2014

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