13 octobre 2015
Chantal Akerman, clap de fin

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Gus Van Sant, Michael Haneke, les noms de ceux que cette cinéaste belge inspira sont désormais plus connus qu’elle-même. « Godard m’ a donné de l’énergie » disait-elle, assez pour mener sa carrière qui eut comme point d’orgue en 1975 le film Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, brûlot féministe, dans lequel elle mettait en scène le quotidien répétitif d’une ménagère, Delphine Seyrig, se prostituant pour assurer sa subsistance et celle de son fils. Autre film marquant, La Captive avec (2000), très belle adaptation de La Prisonnière, de Marcel Proust.donnant la part belle aux plan-séquences, à l’économie de dialogues, et la disjonction entre l’image et le son pour donner vie à notre angoisse existentielle, s’inspirant pour sa part de celle de sa mère rescapée des camps de concentration. La mort de cette dernière, il y a tout juste un an, avait plongé dans la detresse la réalisatrice qui a choisit de la rejoindre à 65 ans, sans doute préférant tirer sa révérence avant la promotion de son dernier film No Home Movie dont la sortie est prévue prochainement en France.

LM

 

 

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