13 septembre 2012
Ce qu’Arcady doit à Khadra

Si vous allez au cinéma avec cette idée d’en avoir pour votre argent, un film-fresque de 2 heures 40 avec de beaux paysages et une reconstitution historique ambitieuse de la ville d’Oran et de l’Algérie des années 50 devrait vous ravir. Si en revanche, vous attendez d’un réalisateur qu’il fasse des choix et qu’il ait une écriture cinématographique, passez votre chemin. Alexandre Arcady n’a pas su choisir dans le livre fleuve Ce que le jour doit à la nuit de l’écrivain algérien et a donc fait une adaptation plate digne d’un téléfilm pour la télévision. Cela aurait même pu faire une bonne saga pour l’été. L’histoire est pourtant belle, avec ce jeune garçon qui est déchiré entre son ascendance arabe et sa culture française. Mais tout cela est traité platement, avec des scènes sans aucun souffle, des méchants très méchants et des gentils très gentils, bref une vision binaire sur fond de paysages exotiques qui horripile dès la première demie-heure celui qui regarde. Alors tenir encore deux heures…voilà qui fut au delà de nos forces.

LM

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