11 avril 2012
Pretty woman, à l’envers

Révelée par les frères Grimm, le mythe de Blanche Neige, cette jeune fille au teint de neige, aux cheveux corbeau et aux lèvres rouge vif revient au cinéma, après le dessin animé ô combien célèbre de Walt Disney. Dans cette dernière version avec Julia Robers, une des meilleurs actrices américaines et aujourd’hui 44 ans ce qui ne fait pas encore d’elle une « vieille » ( son visage sans une ride est-il passé par les mains expertes d’un chirurgien californien? ) s’est amusée à jouer avec une autodérision certaine le rôle de cette marâtre-« cougar » qui ne veut pas vieillir. Le scénario est à ce propos hilarant avec cette scène de « transformation » avant le grand soir avec le jeune prince où les servantes deviennent des esthéticiennes, appliquant fiantes d’oiseaux en masque, piqures d’abeille dans les lèvres en lieu et place d’injections de silicone, de poissons sangsues pour gommer les peaux mortes et autres limaces, asticots ou bêbettes en tous genres. Hormis la magnificence des costumes , la modernité des combats genre kung-fu et les paysages en 3D-quasi identique au film d’animation » Là haut »…la neige en plus-le film est essentiellement fondé sur l’humour et la psychologie. Pour le premier, cela va de la partie d’échec avec des vrais hommes en passant par le double du miroir qui conseille à la reine d’épouser un homme riche! ( voilà le nouveau prince charmant) a fortiori pour ce 5ème mariage…bref, le prototype de la femme américaine, et ce qui a sans doute séduit Julia Roberts dans un rôle que l’on pourrait voir comme dans la droite ligne de Pretty Woman, qui rappelons le a été produit par les studios Disney. Autre aspect du film, ces vrais leçons genre développement personnel très présentes dans tous les dessins animés made in hollywood-genre « deviens qui tu es », « crois en toi », « ne jamais abandonner », « le handicap c’est les autres qui vous l’impose » et enfin, une vérité à méditer en ces périodes d’élections-aux USA comme en France, « faire peur pour régner »…La bête qui hante les bois permet ainsi de taxer les pauvres en leur disant que l’ argent collecté sert à les protéger…Bush et son 11 septembre, Sarkozy et Toulouse, les deux  ont semble-t’ il apprécié la leçon…de cette reine qui publie un décret stipulant que tout sujet pris en train de penser, sera condamné à mort! Dont acte. Voilà au final un film divertissant et philosophe qui plaira sans doute plus aux parents qu’aux enfants-ma fille a retenu les jolies robes dans cette salle vide où les rehausseues étaient interdits…question de sécurité. De quoi faire peur aux mamans…

LM

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