23 novembre 2012
Bernadette sans son mari…

 

Bernadette Chirac semblait porter le poids de toute la misère du monde sur ses épaules, paraissant toute petite ce jeudi 22 novembre 2012, au Musée Branly. C’est dans ce lieu voulu par son mari-un des grands travaux du Président Chirac-que la fondation qui porte son nom décernait son Prix pour la prévention des conflits et le Prix spécial du Jury qui récompensent tous deux, depuis quatre ans des hommes et des femmes  se battant sur le terrain pour faire reculer les violences dans les conflits armés. Montée à la tribune -en compagnie de l’ancien président du Sénégal Abou Diouf et de trois des membres du jury- en tant que porte-parole du « Grand Jacques », elle acceptera de poser son célèbre sac à main à ses pieds, mais pas de se départir de ses grandes lunettes de soleil  pour dire son attachement à la Fondation et féliciter les lauréats.

Emotion à l’état brut

Rares sont les moments d’émotion dans ces cérémonies souvent convenues et ennuyeuses où seule la vue du buffet fait tenir de longs discours assez soporifiques. Voilà pourquoi,  le Père jésuite Francisco « Poncho » De Roux, lauréat du Prix de la fondation Chirac pour ses actions en faveur du développement économique de villages d’une des régions les plus violentes de Colombie, créa la surprise après la diffusion des images du court-métrage montrant son combat et les horreurs commises, lorsque sa voix se brisa, ce qui fit naître de longs applaudissements.
Marguerite Barankitse, lauréate 2011, venue lancer un appel pour Tombouctou, évoqua pour sa part tendrement « maman Bernadette et papa Chirac » et demanda à la salle de se lever et d’entonner un « Joyeux anniversaire » pour son « papa de cœur », arguant en riant qu’il faut bien une « mama africaine pour bousculer tout ce protocole par des chansons ». Emotion, chanson et rire avec l‘immense Abou Diouf, qui s’amusa  bien volontiers qu’il faille à chacune de ses interventions, discours et présentation des lauréats, régler la hauteur des micros…Ce qui devait aussi arriver souvent au grand absent de la cérémonie, Jacques Chirac contrairement à celui qui lui succéda à l’Elysée…Mais ceci est une autre histoire.


Par Marie-Jeanne Kimberley

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