9 juillet 2014
Benoît Duquesne, tombé pour l’info

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Le trait d’union, celui entre la date de naissance et celle de la mort. Il représente une vie, plus ou moins riche, plus ou moins longue. 1957-2014. Pour Benoît Duquesne, ce trait d’union fut avant tout guidé par l’envie de comprendre et de témoigner. Ce mardi, les deux emblématiques fauteuils rouges qui avaient fait le décor et la signature du très rigoureux Complément d’enquête, ont été placés dans le hall de France Télévisions-vides. C’est il y a treize ans, juste après septembre 2001 que Benoît Duquesne les avait placés en plateau, en urgence, après les avoir empruntés à l’étage de la direction. Le pragmatisme des grands reporters, de ceux qui sont allés sur le terrain comme lors de ses reportages au Rwanda en 1994- la « grande école » après avoir été diplômé de la prestigieuse Ecole de journalisme de Lille onze ans plus tôt. Trente ans de carrière, à ne jamais souffler même les week-ends avec ce sentiment qu’il ne travaillait pas mais vivait sa passion pour l’information, dans le sens le plus noble du terme. Pour elle, il est « tombé » jeudi soir, jour de son émission, avec à ses côtés, son gros chien Cargo qui ne le quittait jamais. Comme nous tous, il doit aujourd’hui être terriblement triste.

LM

France 2 lui rendra hommage jeudi soir dans une émission spéciale en deuxième partie de soirée

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