30 mai 2012
Vienne/ Barenboïm et Mozart

C’est dans la capitale autrichienne que l’on trouve la mythique grande salle du Musikverein. C’est là que chaque année a  lieu le célèbre concert du Nouvel an retransmis en Eurovision, siège du mythique Philharmonique de Vienne qui y donne chaque saison une quarantaine de concerts, en particulier le dimanche matin, véritable institution ici et dont l’abonnement exige une attente de près de dix ans !

Celui de ce matin est dirigé par Daniel Barenboïm, dans un programme mêlant deux des dernières – et des plus fameuses – symphonies de Mozart – les trente-neuvième et quarante-et-unième – à un concerto pour flûte de Jacques Ibert, compositeur français de la première moitié du vingtième siècle qui a entre autre, généreusement composé pour le cinéma. C’est peu de dire que la musique de Mozart coule dans le sang des musiciens viennois. Daniel Barenboim y imprime une certaine solennité, en particulier dans le finale couronnant la symphonie Jupiter (la n°41). Si le sens du phrasé se distingue par son élégance légendaire, une certaine épaisseur enveloppe tout de même l’ensemble.

Le concerto d’Ibert quand à lui papillonne sous la virtuosité du soliste, Dieter Flury, que la partition met particulièrement en avant. Une heureuse découverte sans doute pour une large part du public réuni dans cette salle à l’acoustique extraordinaire, réputée, à juste titre, pour être l’une des meilleures au monde.

Signalons enfin que le Musikverein est l’un des hôtes des Wiener Festwochen, festival pluridisciplinaire qui se tient chaque année en mai et juin, dirigé par Luc Bondy, le successeur d’Olivier Py au Théâtre de l’Odéon.

GL

Musikverein, Vienne, Autriche.

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