11 août 2012
Au sud, Le Caravage

Ce n’est pas la nouvelle production des Noces de Figaro, permettant à Jean-Paul Gauthier de créer ses premiers costumes d’opéra que valait cette année le déplacement pour le festival de Radio-France. Il faut plutôt se tourner vers le musée Fabre, lequel présente jusqu’au 14 octobre une exposition consacrée au Caravage et le caravagisme européen, en coopération avec le musée des Augustins de Toulouse. Tandis que la ville rose propose de mesurer l’influence de Merisi sur la peinture nordique, la cité languedocienne nous offre un panorama du caravagisme espagnol, italien et français – dont on a pu entendre le répertoire musical contemporain à l’Opéra Comédie les 19 et 20 juillet derniers.
Structurée à la fois géographiquement et chronologiquement, l’accrochage réunit plusieurs toiles clefs de la carrière du Caravage, empruntés aux plus grands musées de Florence, Rome, Madrid ou Paris, et nous fait voyager à travers les appropriations successives de l’art dramatique du clair-obscur initié par le génial et turbulent peintre italien.Vous ne trouverez pas ici de savants et indigestes commentaires, mais les repères essentiels pour restituer la perspective historique. La clarté, voilà ce qui pourrait résumer cette exposition aussi agréable que passionnante qui a soigneusement évité la tentation de l’impossible exhaustivité pour se concenter sur l’essentiel. On a hâte d’aller voir le binôme toulousain – on vous en reparlera…

G C

Le Caravage et le Caravagisme, Musée Fabre, Montpellier et Musée des Augustins, Toulouse, jusqu’au 14 octobre 2012

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