16 décembre 2012
Au plus profond de la misère

Caméra d’or à Cannes, Prix du jury à Deauville et bénéficiant d’un VRP de premier ordre en la personne d’Obama, Les Bêtes du sud sauvage sont un film étrange et particulièrement déprimant. Le réalisateur Behn Zeitlin dont c’est le premier film a choisi d’aller filmer le bayou en Louisiane et montrer une Amérique loin de la prospérité. La misère y est terrifiante dans cette communauté totalement marginalisée où évolue Hushpuppy- exceptionnelle Quvenzhané Wallis-, un petite fille vivant seule avec son père, bottes au pieds et abritée par de simples morceaux de tôles. Alors lorsque la tempête survient, une arche de Noé s’improvise avec la vie qui résiste malgré tout. Certains y verront de la magie, un lyrisme salvateur, mais c’est surtout la pauvreté extrême qui est ici visible d’une Amérique livrée aux visions les plus effrayantes, bien en deça toutefois de la réalité pour les laissés pour compte.

LM

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