7 novembre 2013
Au fond du lac

Le jeudi soir sur Arte, c’est série. Après les formidables Borgen et la Gifle, voilà Top of the Lake, un petit événement puisque c’est Jane Campion, seule réalisatrice à avoir eu une palme d’or avec La Leçon de Piano en 1993, qui en est l’auteur. C’est dire si cette série de six épisodes -trois par soir- était attendue. A l’arrivée, le résultat est plombant à souhait avec une enfant de 12 ans qui se retrouve enceinte, vraisemblablement violée, des hommes tatoués sans foi ni loi et un groupe de femmes revenues de tout qui s’installent dans des containers à Paradise, un terrain au milieu de nulle part. Filmée en Nouvelle Zélande, la nature devient vite un des personnages essentiels, associée à Peter Mullan, acteur incontournable du cinéma anglais et Holly Hunter, méconnaissable en femme androgyne, une sorte de gourou illuminé. Autant dire que la scène où une femme entre dans un bar, lance à la cantonade « C’est pour baiser, pas plus » en laissant la clé de sa chambre sur le comptoir puis qui accorde six minutes -pas une de plus- à celui qui aura monté les escaliers le premier, donne une idée de la tonalité plutôt désespérante de cette série. Alors à vous de voir…

AW

Top of the lake, le jeudi soir à 20 heures 50 sur Arte

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