18 mars 2017
Au-delà des étoiles, le mysticisme entre à Orsay

Connaissez-vous les œuvres de Lawren Harris, Harald Sohlberg, Fernand Khnopff, Tom Thomson, Emily Carr, Wenzel Hablik et j’en passe ? Pas sûr ! Et pourtant elles côtoient et rivalisent sans dépareiller avec des chefs d’œuvres de peintres impressionnistes, symbolistes et nabis comme Gauguin, Maurice Denis, Monet, Hodler, Klimt, Munch, Van Gogh…

Dans cette nouvelle exposition organisée conjointement par le musée d’Orsay et l’Art Gallery of Ontario de Toronto, l’objectif premier est d’entrer en contact avec un ordre situé au-delà des apparences physiques, de dépasser les réalités matérielles pour approcher les mystères de l’existence et d’expérimenter l’oubli de soi-même dans l’unité parfaite avec le cosmos.

C’est là tout l’intérêt de ce nouvel accrochage qui propose une nouvelle lecture de la peinture de paysage au tournant du siècle en mettant l’accent sur les interrogations mystiques des artistes de cette période. La peinture de paysage au tournant du XXe siècle a pour ambition d’interroger sur la place de l’homme face à la nature à un moment où le monde s’industrialise.

Cette expérience mystique se finit en apothéose avec la visite de la dernière salle composé de tableaux lunaires de Georges Frederick Watts, Augusto Giacometti, Wenzel Hablik, James MacDonald… le tout accompagné d’une musique planante signée Charles Yves, Unanswered question de 1906. Immergé et quelque peu désarçonné dans cette ambiance lunaire, on se dit que les artistes de science-fiction des années 60, n’ont rien inventé. Et que cette belle exposition fait partie des incontournables dans le bal de celles qui débutent en ce mois de mars.

Par Frédéric Bosser

Au-delà des étoiles, Le paysage mystique de Monet à Kandinsky, Musée d’Orsay Jusqu’au 25 juin 2017

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