28 juillet 2012
Au bonheur des festivals

Voilà, on commence à vraiment pouvoir bien se garer à Paris-il ne faudra même plus payer dans quelques jours…Le souci, c’est que pour ceux qui voudraient en profiter pour sortir, eh bien, c’est raté…Les théâtres ont fermé les uns après les autres et la scène parisienne ressemble désormais au  désert de Gobi avec une poignées de pièces dont on ne garantit pas grand chose…En juillet, c’était forcément en Avignon qu’il fallait se rendre  au risque d’une overdose entre le in et le off et la ville transformée en cour des miracles…Clap de fin sur cette édition qui comme chaque année en a contenté certains et mécontentés d’autres avec pour l’an prochain Olivier Py qui en sera le directeur sans doute très créatif en abandonnant espérons le le thème de l’homosexualité qui transpire dans désormais toutes ces mises en scène. Autant dire que l’on en est loin avec l’univers rural que propose les Fermes en scène , un festival original qui fait son tour de France jusqu’au 8 septembre avec une scène tirée par un tracteur et s’arrête dans des domaines agricoles. La casquette de travers pour parler du monde agricole et urbain, D’une seule traite sur la filière du lait, les spectacles invitent au rire, à la poésie mais aussi la découverte de tous ces agriculteurs qui n’ont aucune chance de débarquer dans les théâtres parisiens.

Direction le sud

Robin Renucci investit lui la Corse avec la 15 ème édition de Aria, pour des stages destinés aux comédiens, une Mademoiselle Julie de Strindberg-eh oui, encore une – qu’il a monté lui même et le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Quant au Château de Grignan, c’est les Femmes savantes de Molière qu’il accueille cette année dans ce merveilleux cadre dans la Drôme Provençale tous les soirs à 21h jusqu’au 18 août. Autre village carte postale et plus méconnu même si la Corrèze est à l’honneur, Collonges la Rouge, qui tient de ce nom de cette pierre graniteuse rouge si particulière et qui est un petit bijou intact au milieu des forêts de noyers.  Touristique bien sûr mais vraiment charmant avec un festival qui joue sur les valeurs sûres comme le Cyrano de Edmond Rostand ou les pièces un peu moins jouées d’auteurs célèbres comme Peines d’amour perdues de Shakespeare ou La belle vie-une pièce  de Jean Anouilh où les révolutionnaires viennent dans des familles aristocrates pour pouvoir apprendre à les remplacer-jubilatoire…Enfin, coté Bretagne, Noirmoutier en l’ile jouera en son château Feydeau avec Monsieur chasse, Molière et son Tartuffe ainsi qu’ une soirée anniversaire dans toute la ville de ce festival qui fête ses vingt ans  le 17 août et reçoit le trop rare Pierre Perret en concert le 18. Voilà de quoi passer loin de Paris de jolies soirées, avec toutefois une occasion dans la capitale d’aller au théâtre dans En compagnie(s) d’été, au Théâtre 14 qui entre une pièce hommage à Marilyn, une autre autour de Proust ou Brassens offrent jusqu’au 25 août pour 15 euros la place de quoi ne pas trop déprimer d’être parisien et aoûtien.

LM

Fermes en scène
Festival Aria
Les Fêtes nocturnes de Grignan
Les théâtrales de Collonges la Rouge
Festival de Noirmoutier en l’Ile
En Compagnie(s) d’été

Le théâtre de verdure de Collonges la Rouge

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